Six points sur six ! Ce sera du moins l'objectif du Sporting d'Anderlecht, jeudi soir (21 heures) à l'Arena Naționala de Bucarest dans le Groupe B de la Conference League de football.
L'adversaire, le Steaua Bucarest, est un ancien champion d'Europe qui justement cette année là, au temps de Michel Verschueren, était passé sur le corps des mauves en demi-finales (3-0 au retour au Stadionul Steaua).
C'est du moins ce qu'on croyait mais selon Alin Stoica, 43 ans, une ancienne star roumaine du matricule 35 qui réside aujourd'hui sur les bords du Lac Leman, en Suisse, le FCSB n'aurait rien à voir avec le "grand" mais "sulfureux" Steaua, dans la mesure où le club de l'armée était le "jouet" de l'ex-dictateur Nicolae Ceaușescu, qui usait de toute son influence pour qu'il soit favorisé.
"Mon père (Tudorel Stoica, ndlr) a joué cette finale de 1986 remportée aux tirs au but contre le FC Barcelone", à laquelle vous faites allusion", rappelle-t-il dans Le Soir.
Alin Stoica l'avoue: il n'a que du respect pour le Steaua, et peu lui importe sa réputation.
"Seulement le vrai Steaua est reparti de zéro et évolue aujourd’hui en D2 roumaine (il est même en tête du classement, ndlr), tandis que la justice a interdit au FCSB de porter ce nom, d'utiliser son écusson et d'afficher son palmarès kilométrique...".
"Ce FCSB, racheté en 1998, dont le richissime George Becali est devenu le seul propriétaire en 2003, n’a plus rien à voir avec le club d’origine", explique Stoica.
"ANDERLECHT FAVORI ?"
Cela étant dit, que vaut cette équipe du FCSB, battue 3-1 à West Ham lors de la 1e journée, et dans la colonne de droite, treizième, mais avec deux matchs en moins, en Liga 1 roumaine ?
Stoica ne tranche pas. "Lors du tirage au sort", dit-il, "je pensais qu'il s'agissait d'une formalité pour le Sporting. Mais quand je vois comment il joue aujourd'hui..."
L'ancien prodige remarque en particulier que les adversaires d'Anderlecht l'affrontent désormais sans aucun complexe, ni aucune crainte, en championnat de Belgique, et que la fierté de porter le maillot mauve a disparu..."
"Moi aussi j'ai un jour été ridiculisé à Westerlo, et même encore plus, 6-0", se souvient Stoica. "Mais le lendemain l'entraîneur (Arie Haan, ndlr) sautait, alors que maintenant, après cet incroyable et catastrophique bilan de 10 points sur 24, le seul message c'est qu'on va travailler un peu plus. Il y a de la déception, bien sûr, mais aucun désespoir à lire sur les visages. A se demander s'ils savent ce que représente Anderlecht...", conclut l'ex-anderlechtois.
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