Il est déjà moins une pour le Club Bruges...

Ronny Deila l'a bien compris: cette défaite du Club Bruges, surclassé à l'Union Saint-Gilloise malgré l'étroitesse du score, 2-1, dimanche au Parc Duden, est désastreuse.

Elle n'a en effet rien à voir avec celles déjà subies à La Gantoise et au Standard, par exemple, même si le résultat était identique. Parce que cette fois son équipe n'a pas eu, ou pratiquement jamais eu voix au chapitre lors de ce match.

"On s'est fait rosser comme des enfants à la cour de récréation", fustigeait Simon Mignolet.

Battu lors de trois déplacements difficiles, sans compter le revers à Courtrai, et une faible récolte digne d'un candidat à la descente, de 6 points sur les sept derniers matches, le Norvégien avait la mine sombre en conférence de presse.

"Les points positifs", a-t-il dit, "c'est qu'on est toujours invaincu à domicile (15 points sur 21, ndlr), et plutôt bons en Conference League (7 points sur 9 dans le Groupe D avant le match de jeudi contre Lugano)..."

Autrement dit: pas le moindre point positif à retenir du match à l'Union.

"Une immense déception..."

"On a un peu équilibré les échanges après les changements (Bruges ne pouvait forcément que mieux jouer avec Antonio Nusa et Maxim De Cuyper, ndlr)", a constaté Deila. "Et on a même un moment eu la maîtrise du jeu après l'égalisation. Mais on n'a plus rien créé lorsque l'Union a repris l'avantage, et je ne peux donc pas contester cette défaite. Nous n'avons tout simplement pas été à la hauteur. Ma déception est immense..."

Ronny Deila n'est pas dupe. Le classement, dont jusqu'à présent il ne se souciait guère, commence à devenir inquiétant, du moins par rapport au top 3, et sachant que le top 6 ne peut constituer l'objectif...

"Il faut réduire ces écarts (Union + 12, Anderlecht + 8, La Gantoise + 7, ndlr)", admet-il. "Ce qui va impérativement nous obliger à faire beaucoup mieux que ce que nous avons montré ce (dimanche) soir, et très vite. Sinon on n'y arrivera jamais. Mais la saison est encore longue..."