Le ramadan et le sport de haut niveau ne sont pas compatibles. Tarik Tissoudali, qui regrettait de ne pas avoir mangé la veille de la finale, mais seulement le jour même, a accepté sans rechigner de ne pas participer aux prolongations contre Anderlecht, lundi au Stade Roi Baudouin.
Parce qu'il était complètement cuit.
"Je respecte la religion de chacun et ce qu'elle peut impliquer", a brièvement commenté à ce sujet son entraîneur Hein Vanhaezebrouck.
A titre personnel Tissoudali ne conservera donc pas un très grand souvenir de ce match contre Anderlecht qui aurait dû être le couronnement de sa saison, mais qui l'a seulement été au niveau du résultat.
Ce n'était donc pas vraiment pour l'entendre commenter sa prestation, que les journalistes entouraient l'international marocain (29 ans, 6 sélections, 2 buts) après la finale.
Mais il n'avait pas trop envie de parler de son avenir et des bruits de transfert (à Valence, entre autres), le concernant.
"Ce que je veux c'est gagner d'autres titres, maintenant", a-t-il dit.
D'accord, mais sous quel maillot ?
"On verra ça plus tard..."
Mais encore ?
"On parle. On est peut-être même à la moitié du chemin. Je suis ambitieux. J'ai des rêves. Mais rester à La Gantoise ne constituerait pas un problème pour moi. On devait absolument terminer la saison (sic, il reste six journée de play-off II au programme, ndlr) sur une bonne note. C'est fait. Je suis heureux. On a travaillé très dur pour ce résultat. Mais j'ai manqué de forces dans ce match. A cause du ramadan. Tu as la volonté de faire certaines choses, mais tu en es physiquement incapable, avec des jambes molles, et aussi des crampes. Enfin nous avons quand même réussi à gagner cette finale, a conclu Tissadouli, dont le contrat expire le 30 juin 2023, et qui vaut 7,5 millions d'euros, selon Transfermarkt.