L'Opération Mains Propres, l'enquête à grande échelle sur les abus en tous genres dans le football belge, a été relancée ces derniers jours. Cela est dû en partie au documentaire "Le milieu du Terrain", qui a été diffusé par la RTBF mercredi soir. Une fois de plus, des éléments surprenants y sont apparus.
Par exemple, on y parle de la bataille pour le titre de 2014, qui a fait couler beaucoup d'encre. Après une remontée impressionnante lors des playoffs, Anderlecht a finalement réussi à battre le Standard. Roland Duchâtelet, ancien président des Rouches, a toujours affirmé qu'il y avait quelque chose de louche dans le retour de l'équipe bruxelloise. Lui aussi a été présenté dans le documentaire. Duchâtelet fait référence au match entre Anderlecht et le KRC Genk (4-0). "La composition de Genk était anormale et la façon dont ils ont joué l'était aussi", a déclaré Duchâtelet, qui a ensuite souligné que l'entraîneur de Genk, Emilio Ferrera, avait une bonne relation avec Mogi Bayat.
Le célèbre agent, qui entretenait à l'époque de très bonnes relations avec Anderlecht et Genk, aurait été le personnage clé. Bayat aurait volontiers distribué des montres de luxe. Notamment à certains joueurs. "Plusieurs joueurs m'ont dit que Mogi Bayat a donné des montres. Et c'était certainement pour influencer les matchs. Je ne sais pas si c'était à propos de Genk-Club Bruges, mais c'est en 2014 que Bayat a distribué ces montres. Si une équipe produisait le résultat qu'il voulait, elle était récompensée", a témoigné un joueur anonyme.
Le match entre Genk et le Club de Bruges de 2014 a également été mentionné. Il a été joué quelques jours après la défaite des Limbourgeois à Anderlecht. Le Racing n'avait presque plus rien à gagner, mais il s'est montré très enthousiaste et a finalement gagné 3-2. La différence avec le niveau et l'attitude du jeu juste avant contre le RSCA était frappante. Selon les réalisateurs du documentaire, les montres de Bayat pourraient avoir joué un rôle dans cette affaire. Mais il reste difficile d'étayer ces affirmations. Les clubs concernés n'ont pas souhaité faire de commentaires non plus.