Vendredi, le Comité des Coordinations des Organisations Juives de Belgique a sermonné le FC Bruges. Le CCOJB a demandé aux supporters de cesser d'entonner leur chant antisémite.
Les supporters du FC Bruges ont la fâcheuse tendance à entonner un chant à caractère antisémite lorsqu'ils reçoivent Anderlecht. Les Blauw en Zwart chantent "Al wie niet springt dat is een jood" (Qui ne saute pas est un juif) à tue tête, assimilant leurs ennemis Mauves à des juifs.
Vendredi, le CCOJB a envoyé une lettre au Club de Bruges pour demander aux fans d'arrêter ce chant.
Ce dimanche, le président de la Blue Army, un group de supporters brugeois, a contre attaqué. Pour lui, les initiateurs de cette lettre sont en fait des Mauves.
"Je n'arrive pas à me défaire du sentiment qu'il y a quelque chose d'étrange dans cette lettre. Pourquoi maintenant ? Ce chant est entonné depuis des décennies. Pourquoi trois jours avant le Topper ?" se demande Birger Vandendriessche.
Soupçonneux, le fan de Bruges a mené sa petite enquête. Il s'est rendu compte que Elisha Benkoski, le fils de Henri Benkoski, le membre du CCOJB à l'origine de la plainte, est un fervent supporter d'Anderlecht. Ni une ni deux, il considère que cette missive est plus destinée à déstabiliser le Club qu'à protéger la communauté juive.
"On peut dire qu'il y a clairement un parti-pris chez les Benkoski. Et je me demande si c'est vraiment une coïncidence que cette missive ait été envoyée juste avant Bruges-Anderlecht. Et si c'était vraiment dans l'intérêt de la communauté juive. C'est vraiment bizarre que les flamands de la FJO n'aient même pas réagi à cela", a-t-il conclu.
Plutôt que d'apaiser les tensions, le président de la Blue Army a donc lancé une polémique et mis de l'huile sur le feu...
Le vote: Birger Vandendriessche a-t-il raison de réagir de la sorte ?