Benito Raman, 29 ans, a vécu un calvaire cette saison à Anderlecht, et l'a longuement évoqué lors d'une interview accordée à Romain Van der Pluym (La Dernière Heure - Les Sports), à quelques mètres du stade de la rue Théo Verbeeck où il était quand même brièvement allé saluer quelques anciens coéquipiers.
"Un moment, j'ai pensé rester à Anderlecht, où il y avait malgré tout la possibilité de devenir champion de Belgique en fin de saison", avoue-t-il (https://tinyurl.com/5vyfcj8n). "Mais en y réfléchissant plus profondément, j'ai compris que ce titre ne serait pas le mien. J'aurai quand même droit à une partie de la prime si le Sporting remporte le championnat, mais je ne la conserverai pas. Je verserai cet argent à une oeuvre..."
"Brian Riemer ? Il me racontait n'importe quoi pour m'expliquer pourquoi je ne jouais pas. Je peux même dire qu'il me mentait, mais à moitié seulement. Parce qu'il avait aussi l'honnêteté de ne pas me laisser croire que j'avais une chance de gagner une place fixe dans son équipe. Ce sont seulement les raisons qu'il avançait que je ne pouvais considérer comme fiables. Je lui ai donné la main jusqu'au bout, mais surtout parce que je suis respectueux de nature. Et qu'après tout il ne s'agit pas d'une mauvaise personne..."
"J'espère quand même rejouer un jour à La Gantoise..."
"C'est aussi à cause de mensonges, ou plutôt de tout ce qu'on m'a caché, que je me retrouve ici à Samsunspor, plutôt qu'à La Gantoise. Cela m'empêche très malheureusement de voir mon fils mais à part ça je me sens fort bien ici, et j'ai même la chance d'habiter à la mer. Je ne voulais au départ pas aller en Turquie, mais j'ai finalement changé d'avis. Cela dit j'espère à l'avenir avoir d'autres opportunités de redevenir Buffalo (il a déjà joué joué 68 matches, inscrit 15 buts et délivré 7 assists pour le compte de La Gantoise, ndlr).
"Jesper Fredberg est lui un vrai menteur. Je ne crois jamais ce qu'il dit et quand il a rendez-vous avec mon agent, il ne vient même pas. Si je ne suis pas allé à Saint-Trond l'été dernier, c'est pour ne pas lui donner l'occasion d'économiser sur mon dos, quelles que soient les conséquences. Cela m'a bien sûr valu des moments très compliqués, comme quand l'équipe est partie en stage sans moi, soi disant parce que j'étais blessé. Ce sont en outre les kinés qui avaient dû me l'apprendre. Mais j'ai tenu bon, au point de quand même jouer de temps en temps, parce que c'était une évidence que la place de tel ou tel absent ne pouvait revenir qu'à moi. Anderlecht n'a pas réussi à me briser.."
"Esposito était moins bon que moi, mais a été favorisé"
Déjà avant Riemer, Raman n'était pas toujours titulaire, loin s'en faut.
Vincent Kompany faisait plutôt confiance à Christian Kouamé ou à Joshua Zirkzee, parfois et même souvent aux deux.
"J'étais le joker, et je l'acceptais", commente à ce sujet Raman. "Je regrette juste de ne pas avoir joué la finale de la Coupe (perdue aux tirs au but contre La Gantoise, pour rappel)".
La pilule "Esposito" passe en revanche beaucoup moins bien.
"J'ai vu tout de suite qu'il n'avait pas le niveau. Pas le mien, en tout cas. Mais il a été favorisé à mes dépens (par Felice Mazzù, ndlr). Fabio Silva ? "Non, là je n'ai rien à dire. Il travaillait très bien..."
Au total Benito Raman aura inscrit 19 buts et délivré 8 assists en 89 matches disputés en mauve et blanc.
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Standard : le point sur les joueurs en prêt, ou prêtés (https://www.footnews.be/news/413114/standard-le-point-sur-les-joueurs-en-pr%C3t-ou-pr%C3tes).