On ne va pas tirer sur l'ambulance comme à Gaza, mais ce déménagement à Louvain d'un match de l'équipe nationale, Belgique - Serbie (1-0), n'est évidemment pas à l'honneur des parties concernées par ce vaudeville indigne d'un pays ayant occupé la première place du classement mondial FIFA, et qui prétend organiser la Coupe du monde féminine de 2027.
Après, si c'est évidemment la fédération belge qui prend la majorité des coups dans cette mauvaise pièce, elle n'en est pourtant pas, loin s'en faut, la principale responsable, qui est la ville de Bruxelles.
Et, sur un plan plus général, nos politiques qui à tous les nouveaux de pouvoir, bloquent les projets de nouveaux stades depuis vingt ans.
"La situation serait évidemment plus confortable si on pouvait disposer de cinq stades conformes dans ce pays", commente le CEO ad interim de la fédération Manu Leroy dans Het Nieuwsblad. "Cela permettrait de faire alternativement évoluer les Diables Rouges dans nos différentes régions. Mais en attendant il faut voir avec la Ville de Bruxelles comment on peut moderniser le Stade Roi Baudouin dans les années à venir, afin qu'il puisse rivaliser avec les temples modernes du football que nos clubs veulent construire. L'argent pour commencer à travailler sur ce sujet est disponible..."
Leroy évite de fustiger la Ville de Bruxelles, ce qui n'est pas le cas de Ludo Vandewalle, le chef de la rubrique football du quotidien flamand (https://tinyurl.com/2s4zy6kx).
La Ville a envisagé une bâche quand le terrain était déjà noyé !
"Elle n'a rien fait, ou trop tard, pour éviter le camouflet qui a durement frappé tout le football belge", écrit-il en effet. "L'anticipation est l'essence même du travail des politiciens, c'est pour cela qu'ils ont été élus. Surtout quand, en tant que propriétaires, ils perçoivent avec empressement un loyer très élevé pour leurs installations. L'idée de recouvrir le terrain d'une bâche, que la Ville ne possédait même pas, n'a été lancée que lorsque la pelouse était déjà noyée. Et il a fallu emprunter celle d'Anderlecht pour ne pas compromettre la tenue du match de dimanche contre l'Azerbaïdjan..."
Voilà au moins une bonne nouvelle.
"À Den Dreef, c'est Leicester qui s'en occupe !"
Reste quand même à savoir pourquoi Den Dreef, le terrain d'Oud-Heverlee Louvain, pas davantage épargné par la pluie que celui du Stade Roi Baudouin, était lui parfaitement jouable mercredi.
"Il est sans doute le meilleur terrain de Belgique", commente humblement l’échevin des Sports de la Ville de Bruxelles Benoît Hellings dans La Dernière Heure - Les Sports (https://tinyurl.com/2pyvnz6n).
"Il est géré par le club de Leicester, qui a racheté OHL en 2016. Et le club anglais dispose probablement des meilleurs spécialistes en la matière..."
"On regrette bien sûr ce qui s'est passé", conclut Manu Leroy dans Het Nieuwsblad (https://tinyurl.com/yeyn5bzx) "en particulier pour les supporters, même si comme pour Belgique - Suède, qui n'a pas été à son terme pour des raisons encore plus dramatiques, ils bénéficeront de compensations. Mais aussi pour les joueurs, privés des encouragements du public.Mieux vaut cependant jouer du bon football dans un stade vide à Louvain, qu'il faut remercier pour son accueil, que se casser la cheville sous le nez des spectateurs au stade Roi Baudouin..."
Les Diables Rouges disputent dimanche (18h00) à Bruxelles, le dernier match du Groupe F des qualifications pour l'Euro 2024, dont ils s'assureront la première place en cas de victoire.
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Les 90 minutes qui vont compter dans la carrière de l'ancien Rouche (https://www.footnews.be/news/396078/les-90-minutes-qui-vont-compter-dans-la-carriere-de-lancien-rouche).