Bien sûr que le 0-3 annulé et le penalty refusé à Kasper Dolberg sont à des degrés divers mais importants, deux facteurs ayant lourdement pesé sur le résultat final du Clasico qui restera peut-être dans les annales au titre de "match de l'année".
Reste que le constat est amer: même s'il n'a perdu que deux matches sur onze, à l'Union (2-0) et au Standard (3-2), Anderlecht est incapable de l'emporter, dès lors qu'il s'agit d'un "topper".
Et il avait été très bien payé, voire trop bien payé, lors des deux nuls, 1-1, à Genk et contre le Club Bruges.
Une fois la colère contre l'arbitre Jonathan Lardot passée, l'entraîneur Brian Riemer qui est quand même le principal reponsable de cette carence, même si ses prédécesseurs nont pas fait mieux, et ont justement été remplacés pour cela, va inévitablement se retrouver sur la sellette.
Les nombreux changements effectués dimanche en cours de match n'ont en effet rien donné, au contraire. Et les mauves ont même abordé la phase finale de la rencontre avec une équipe moins forte que celle qui l'avait entamée.
Il était donc urgent pour Riemer de faire passer le message qu'il ne va pas rester sans réaction face aux manquements qui ont causé la perte des mauves à Sclessin, sans se retrancher plus que de raison derrière d'éventuelles erreurs d'arbitrage.
Mais s'il a frappé du poing sur le grand pupitre de la selle de presse en affirmant haut et fort que "ceci ne peut plus jamais arriver, et doit être analysé", il avait auparavant admis ne pas comprendre "ce qui s'est passé" pendant ce quart d'heure où tout a basculé.
"Rien à voir avec l'ambiance dans le stade"
"On a perdu le contrôle de la partie", a-t-il reconnu, "et ensuite on n'a pas réussi à le reprendre. Je suis extrêmement déçu. Mais un entraîneur ne peut pas tout gérer. Il n'est pas sur le terrain où chacun de ses onze joueurs a sa propre personnalité, et sa propre façon de réagir, ou pas, face aux événements. La psychologie est quelque chose de très complexe. L'annulation du troisième goal aurait par exemple pu être une simple péripétie dans ce match, au lieu de complètement en changer la dynamique..."
"Peut-être que tout leur avait semblé trop facile, jusque là", a également avancé Riemer. "Le speaker du stade a dit que c'est le public qui a gagné cette rencontre, mais c'est faux. Cela n'a même rien à voir. Qu’il y ait 2.000 ou 30.000 personnes ne change rien pour des joueurs aussi expérimentés que les nôtres. Mais quand vous prenez trois goals en neuf minutes, vous êtes forcément impactés mentalement..."
"Ce scénario catastrophe doit en tout cas nous servir d'ultime leçon. On ne peut bien sûr plus rien y changer, mais il ne doit plus jamais se reproduire. Les causes vont être analysées en profondeur, mais si certains ont cru à la mi-temps que c'était dans la poche, et que plus rien ne pouvait leur arriver (ce que Dolberg a reconnu, ndlr), au point d'en perdre leur concentration, il va falloir y remédier, car cela a coûté très cher..."
"Nous avons réalisé une belle série de neuf matches sans défaite. Il est à présent capital de ne pas repartir dans l’autre sens", conclut Brian Riemer.
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Anderlecht a de quoi râler: "Il y avait penalty" (https://www.footnews.be/news/392930/anderlecht-a-de-quoi-r%C3ler-il-y-avait-penalty).