L'Union et Westerlo ont été favoris pour la montée en D1B pendant plusieurs saisons consécutives en D1B mais à chaque fois, c'était un autre (le Cercle de Bruges, Malines, le Beerschot, Oud-Heverlee Louvain) qui décrochait la tymbale.
Puis, coup sur coup, l'Union, et on sait avec quel succès, a enfin réintégré l'élite en 2021, un an avant Westerlo, qui ne s'y "débrouille" pas mal du tout (7e, aux portes des Champion play-offs) non plus.
Et ce samedi soir (20h45), à la veille du Clasico, Anderlecht - Standard, les deux équipes aux armoiries jaunes et bleues, s'affrontent au Kuipje dans un match qu'elles ont tout intérêt à gagner.
Trois ex-unionistes, Edisson Jordanov, Mathias Fixelles et Pietro Perdichizzi, dont aucun n'avait déçu sur la Butte, seront cette fois dans l'autre camp.
Ce sera la troisième fois pour Fixelles, 26 ans, qui a contribué à la remontée des deux clubs en D1.
C'est à l'Union (130 matches, 16 buts, 17 assists) qu'il a entamé sa carrière professionnelle en 2016. Son départ, cinq ans plus tard, a été provoqué par la direction, dont la proposition de renouvellement de contrat était inacceptable. Ce qui marqua peut-être le début des tensions entre celle-ci et Felice Mazzù, lequel ne désirait pas forcément s'en séparer, et allait d'ailleurs vivre la même mésaventure un an plus tard.
Dire que ces retrouvailles émeuvent encore Fixelles serait exagéré. "Une grande partie du noyau a changé depuis mon départ", explique-t-il en effet dans La Capitale. "Je n’ai plus beaucoup d’atomes crochus là-bas...".
Beaucoup de choses ont en effet changé à l'Union, en passe de devenir le sixième "grand", avec ses bons et moins bons cotés, du moins si la commune de Forest ne bloque pas brutalement cette spectaculaire métamorphose.
"Les Anglais ont professionnalisé le club", admet Fixelles. "Mais le revers de la médaille, c’est que celui-ci a du coup beaucoup perdu de son charme. L’aspect familial a complètement disparu (il exagère, ndlr). Un aspect que j’ai par contre retrouvé du côté de Westerlo, avec des dirigeants humains et proches de leurs joueurs. Ce qui me rend très heureux".
MAINTIEN, TOP 8, TOP 4
C'est le président de... l'Union Alex Muzio qui avait annoncé à Fixelles que, d’après les datas de son ordinateur, Westerlo terminerait dans le top 8 cette année.
"Le maintien était toutefois notre premier et principal objectif", avoue-t-il. "Mais l'appétit vient en mangeant et maintenant, on veut se défoncer pour rester dans le top 8. Quant au top 4, tout est évidemment encore possible..."
LA PAGE EST TOURNÉE
Ni Fixelles, ni Perdichizzi (104 matches, 9 buts et 4 assists entre 2016 et 2020), n'ont cependant oublié leur passé unioniste.
"Non, c'est vrai", admet le premier, "on a quand même passé quatre ans ensemble là-bas. On parle des résultats du week-end ou on se rappelle les bons souvenirs. Mais dans notre tête, l’Union c’est du passé. La page est tournée..."
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"Nous sommes les SDF de l'Europa League" (https://www.footnews.be/news/359209/union-sg-nous-sommes-les-sdf-de-leuropa-league).