Dimanche 28 août, 18h30, Stade Joseph Marien, Jupiler Pro League, 6e journée: Union Saint-Gilloise - RSC Anderlecht. Le match de l'année que tout le monde attend, du moins côté unioniste.
Il s'agit en effet de montrer à Felice Mazzù que son héritage n'a pas été dilapidé, mais aussi qu'une victoire des jaunes et bleus dans le derby est toujours possible, même sans lui.
Le Sporting aura bien sûr à coeur de détromper cet optimisme, mais surtout de continuer à accumuler des points, quel que soit l'adversaire.
Il va de soi que toutes les gazettes vont présenter le choc comme un combat entre l'ancien, Felice Mazzù, 56 ans, et le nouveau, Karel Geraerts, 40 ans.
Ecoutons-les évoquer ce duel. L'un s'est exprimé juste après la qualification au forceps, jeudi soir contre les Young Boys de Berne et l'autre, ce vendredi après-midi en conférence de presse au Stade Joseph Marien.
"Karel est à l'aube d'une carrière de grand entraîneur", dit aujourd'hui Mazzù de son ex-adjoint. "Ses joueurs vont profiter d'idées nouvelles, les siennes, et il va pouvoir faire ses preuves à la tête d'une très bonne équipe. Je m'attends donc à un match compliqué, dimanche. Mais vous vous doutez bien qu'après les quatre défaites (1-3, 1-0, 3-1, 0-2) de la saison passée, l'objectif d'Anderlecht, et donc aussi le mien, est d'entamer une série inverse dimanche. Cela étant dit, je serai content de revenir là où j'ai vécu les deux plus belles années de ma carrière..."
"Felice m'a appris énormément de choses", reconnaît de son côté Geraerts, "mais Thomas (Christiaensen, son prédécesseur, ndlr), également. C'est vrai que ma philosophie est la même. J'assure donc la continuité, en y ajoutant des détails qui sont le fruit de mon imagination et de mes convictions. Anderlecht ? C'est une bonne équipe (sous-entendu: "mais pas imbattable"). Mazzù a très bien débuté en commençant par le commencement, c'est à dire la base. Et la base, au Sporting, c'est gagner les matches. Il ne faut donc se faire aucune illusion, les mauves et leur entraîneur voudront gagner. Exactement comme moi, comme Bart Nieuwkoop, ici présent à mes côtés, et comme tous les autres. C'est pour avoir le plaisir de jouer, et de remporter ce genre de rencontre, qu'on choisit un jour de devenir joueur de football professionnel..."
SECRET
"Mon secret ?" répond Geraerts à une autre question. "En football il n'y en a aucun. La tactique a son importance, bien sûr, mais moins que les qualités et le mental des 22 joueurs. Ce sont eux qui poussent le ballon dans un goal, plutôt que dans l'autre. Je n'ai pas une seule fois évoqué les quatre victoires de la saison dernière, cette semaine. C'est du passé, et la page des derbies est à nouveau blanche. En plus de cela le Sporting de Felice n'a plus grand chose à voir avec celui de Vincent", conclut Geraerts, qui lui s'est bien gardé de couper le fil de la saison dernière, et regrette le divorce conflictuel l'ayant promu T1. "Dommage que cela se soit si mal terminé", dit-il en effet.
A noter qu'il sera toujours privé de Koki Machida, Gustaf Nilsson et - sans doute - aussi Dennis Eckert-Ayensa. Des absences qui commencent d'ailleurs à inquiéter les supporters, et pas seulement...
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Mazzù lui dédie la qualification (https://www.footnews.be/news/334340/mazz%C3-lui-dedie-la-qualification).