A 58 ans Vital Borkelmans qui n'est pas du genre à faire du porte à porte pour décrocher un poste de T1, déplore que la profession soit aujourd'hui quasi exclusivement réservée à des techniciens étrangers
Un sujet qu'il a entre autres abordé dans les colonnes du Laatste Nieuws (https://cutt.ly/UAoxSbv), qui l'a rencontré en vue de préfacer la demi-finale retour de la Coupe de Belgique entre Bruges et La Gantoise, deux clubs dont il a défendu les couleurs (348 matches pour Bruges entre 1989 et 2000, 56 pour La Gantoise entre 2000 et 2002).
"Prenez l'AS Eupen par exemple", dit-il. "Le club limoge son entraîneur (l'Allemand Stefan Krämer, ndlr), et le remplace par un australien (Michael Valkanis, ndlr). Honnêtement je ne comprends pas. Comme si ce n'était pas un peu grâce à nous les entraîneurs belges, que la Belgique est numéro un mondiale depuis des années au ranking FIFA, et que plein de compatriotes brillent dans les plus grands championnats et même les plus grands clubs européens..."
"Je comprends bien sûr que beaucoup de clubs sont dirigés par des investisseurs étrangers. Mais n'y-a-t-il personne parmi leurs conseillers qui suivent un peu le football belge ? Je vois aujourd'hui beaucoup de matchs et à chaque fois ou presque je me dis: 'Vital, tu pourrais faire ça aussi bien, sinon mieux'.
Borkelmans, ex-Diable Rouge (22 sélections entre 1989 et 1998), l'avoue: il ne pose pas systématiquement sa candidature, et même jamais, comme d'autres, lorsqu'un club met son entraîneur à la rue.
Adjoint de Marc Wilmots à l'Euro'2016 qui s'est mal terminé en quarts contre le Pays de galles, il a la conviction de toujours payer ce flop.
"Mais j'enrage quand je vois qui peut devenir entraîneur dans ce pays", dit-il. "Cela dit je ne veux pas apparaître comme un type frustré, et je ne passe pas non plus toutes mes journées à attendre une hypothétique offre, même si c'est vrai, j'espère un nouveau défi. Je suis cependant heureux, et j'ai appris à toujours être positif. Je me fiche de tout le reste. La Belgique est un pays étroit d'esprit. Vous vous en rendez surtout compte une fois que vous avez travaillé et vécu comme moi en Jordanie. Tom Saintfiet dira sûrement la même chose. Regardez ce qui s'est passé ici dernièrement avec Veljkovic ou Bayat. Ils se moquent carrément de nous. Certainement Bayat, qui est même toujours en tribune", conclut-il...