La victoire du Standard, 2-3, dimanche à l'Antwerp, aurait pu être encore plus belle, sans les bagarres de rue à même le terrain. Mais les trois points conquis en terre anversoise de manière aussi inespérée, que le succès de Max Verstappen à Abu Dhabi, devraient rebooster l'équipe liégeoise, avant d'aborder un calendrier relativement favorable.
Selim Amallah n'affichait pourtant qu'une satisfaction très mitigée après la rencontre, fustigeant notamment la mauvaise gestion de la supériorité numérique, l'Antwerp ayant dans un premier temps complètement renversé la situation (de 0-1 à 2-1) à dix contre onze.
"Il nous reste visiblement pas mal de travail à effectuer… ", résumait-il.
Peut-être le Marocain était-il cependant surtout contrarié par son altercation verbale, mais pas seulement, avec Abdoulaye Seck, qui a provoqué l’exclusion de ce dernier, l'Antwerp disputant ensuite toute la deuxième mi-temps à dix, puis à neuf (Jelle Bataille exclu à la 90e+2, alors qu'il venait de monter au jeu).
Le défenseur sénégalais aurait pris la mouche parce qu'Amallah l'avait prié "de la fermer", ce que d'ailleurs il reconnaît.
Il nie en revanche formellement avoir tenu le moindre propos raciste à son encontre, sur Instagram (https://cutt.ly/KYFUt87):
"Les gens parlent, mais ne savent rien", a-t-il ainsi écrit.
"Des propos racistes, alors que moi même je suis originaire d’Afrique. Je pense avoir été assez bien éduqué pour qu'ils ne sortent pas de ma bouche. Dieu seul connaît la vérité, et c’est tout ce qui importe. Paix dans le monde."
Les coéquipiers d'Amallah (entre autres Nicolas Raskin et Collins Fai) qui ont assisté à la scène confirment sa version, tandis que l'entraîneur Luka Elsner regrette cet "inutile carton jaune pris en dehors du jeu. On va en discuter", prévient-il.
On connaîtra la suite de cette affaire quand la Pro League aura pris connaissance du rapport de Marc De Clerck, le délégué du match, qui le lui a déjà fait parvenir.