Sportivement tout va bien pour le club louviérois de la RAAL (Royale association athlétique louviéroise), qui a remporté trois de ses quatre premiers matches en Nationale 2 (D4), et affiche un impressionnant goal-average de 13-3.
D'autant que le magnifique nouveau stade annoncé sur le site du Tivoli devait prochainement lui donner les moyens de réaliser son objectif avoué: retrouver le football pro le plus rapidement possible.
"Devait", parce que la ville lui a réservé une très mauvaise surprise à ce sujet, en déclarant le projet irrecevable. Celui-ci semble du coup mort-né.
Un véritable k.o dans cette cité où la boxe est fort appréciée.
"La RAAL va prendre le temps d’encaisser la nouvelle, puis tenter de rebondir", a d'ailleurs réagi le club dans un communiqué (https://rb.gy/rxxlt8). "Pour l’heure, la déception prime. Le projet de nouveau stade incarnait un dynamisme neuf et ambitieux, non seulement pour la RAAL La Louvière, mais aussi pour la Ville et la région du Centre."
Le président Salvatore Curaba est abasourdi, mais veut encore y croire.
"J'ai l'impression que ce n'est pas perdu", déclare-t-il en effet sur le site de L'Avenir (https://rb.gy/a6lfyu). "C'est peut-être mon côté positif, et peut-être que je devrai au bout du compte me résigner, mais pas tout de suite. Je veux qu'on prenne le temps de réfléchir et de trouver une solution. Mais en attendant, je pense que La Louvière est la risée de la Wallonie."
Le motif invoqué par la ville se rapporte notamment au partenariat privé associé au projet, qui violait la "clause Orban", stipulant que la ville, à qui la famille Orban a cédé les terrains du Tivoli, s'engage à "ne jamais céder tout ou partie du fonds de cette plaine des sports à une société déterminée, pas plus qu’à un particulier, de manière qu’elle reste en tout temps accessible à toutes les sociétés sportives indistinctement."
Mais pour Curaba cette clause n'est pas la vraie raison du refus. "Nos demandes, par rapport à l'investissement que la RAAL effectuait (16 millions d'euros, ndlr) étaient dérisoires", dit-il.
L'opposition libérale est déjà montée au créneau.
"La démonstration est faite que le pouvoir en place ne veut pas que La Louvière rayonne", a dénoncé le conseiller Olivier Destrebecq.
Le vote: Vouloir construire un nouveau stade est voué à l'échec en Belgique