Radja Nainggolan se retrouve impliqué dans une enquête sur un trafic international de drogue après avoir été arrêté puis libéré sous conditions. Bien qu’il nie tout lien avec la drogue, il est suspecté d’avoir effectué des virements à des individus impliqués dans des activités illicites.
Son entourage soulève des interrogations, notamment un investisseur véreux de son entreprise RadLab, condamné pour trafic de cocaïne lié au Hezbollah.
Le cas de Nainggolan illustre un phénomène étudié par le criminologue Toine Spapens : certains footballeurs, issus de quartiers modestes, conservent des liens avec d’anciens amis devenus criminels.
"De nombreux joueurs viennent de quartiers modestes et gardent des amis d’enfance qui, entre-temps, ont pris une mauvaise voie", dit Spapens dans Het Belang van Limburg.
Ayant grandi à Sint-Anneke dans un contexte difficile, Nainggolan aurait du mal à couper avec son passé.
Prête-noms
Selon Arno van Leeuwen, ex-enquêteur néerlandais, les criminels exploitent parfois les joueurs comme prête-noms pour des achats de luxe, profitant de leur statut et de leur richesse. Certains y participent naïvement, d’autres sciemment, attirés par des profits élevés et un faible risque d’arrestation.
L’affaire rappelle celle de Quincy Promes, un autre footballeur condamné pour trafic de drogue, montrant que le lien entre football et criminalité n’est pas rare.
Nainggolan, lui, se défend en affirmant vouloir offrir une seconde chance à certains individus. Mais son implication, volontaire ou non, met en lumière les risques auxquels certains sportifs sont exposés lorsqu’ils restent proches de leur passé trouble.