Le 30 mars 2023, Sofiane Kiyine allait faire la une de tous les journaux, en Belgique mais même au-delà des frontières.
Le joueur d'OHL voyait sa voiture s'envoler dans un hall omnisport après avoir décollé sur un rond point. Par chance, les occupants de la salle étaient dans les vestiaires au moment du choc et le drame humain était donc évité de justesse.
Grosse peine pour Kiyine ?
Si le joueur avait finalement retrouvé une place dans l'effectif, il n'y est plus depuis octobre. Et c'est désormais la justice qui doit rendre son verdict le concernant.
Ce mardi, c'est un retrait de permis de quatre mois et 2.400 euros d'amende qui ont été requis par le parquet de Liège. L'avocat du joueur plaide pour sa part l'acquittement en évoquant le cas de force majeure, à savoir un malaise dont son client aurait été victime.
"En reprenant le chemin vers la maison, j’ai commencé à me sentir mal. J’ai eu des bouffées de chaleur. Il y avait une voiture sur ma droite et je n’ai pas su me rabattre", a expliqué Kiyine devant le juge, ajoutant qu'il a été victime d'un "trou noir".
"Les gens ont eu une chance incommensurable. Avec une vitesse plus vite, vous tuiez quatre ou six personnes", lui fait remarquer le juge. "La cause de cette vitesse est une consommation alcoolique et la distraction caractérisée d’un conducteur qui envoie un SMS au volant une minute avant la collision."
Si le jugement sera prononcé le 19 mars, on notera encore que l’avocate du Fonds Commun de garantie automobile a contesté le cas fortuit. "Il ne suffit pas d’alléguer un malaise pour le rendre vraisemblable. Il faut nommer ce malaise en l’étayant médicalement. Comme le prévenu n’objective en aucun cas le malaise dont il prétend avoir été la victime, il n’y a, selon moi, pas eu de malaise. Comme le procureur du roi l’a dit, c’est l’alcool qui est la cause de l’accident", a précisé l’avocate, estimant que KBC, l’assureur du véhicule, devra prendre en charge les conséquences dommageables du présent sinistre évalué à plus de 400.000 euros (uniquement pour le bâtiment, sans compter les locations perdues).
Si le prévenu devait être reconnu comme responsable, son assureur pourrait se retourner contre lui sur le plan civil en lui réclamant un plafond limité à 31.000 euros.