En mars dernier, Sofiane Kiyine faisait le tour du monde avec les images de sa voiture s'envolant sur un rond point pour atterrir dans le hall omnisport de Flémalle, en région liégeoise.
Six mois plus tard, le joueur a fait son retour dans le groupe louvaniste en essayant de mettre derrière lui ce qui s'est passé. Il faut dire que les jours qui ont suivi l'accident n'ont pas été simples pour lui.
"Mentalement, cela a été difficile. J’ai dû endurer des choses que je n’aurais pas dû subir. Il y a eu beaucoup de critiques sur les réseaux sociaux. J’ai également reçu des menaces. Certains, par leurs messages, me souhaitaient de mourir. Je n’y ai pas trop attaché d’importance mais ma famille a été touchée", explique-t-il au Nieuwsblad.
"Je ne veux plus prendre aucun risque"
"On se moquait de ma sœur à l’école. Mes parents ont vécu une dépression. J’ai déçu ma famille. Mon père ne savait pas que je buvais de l’alcool. J’ai eu honte. Dans ma religion, on ne boit pas. Et je ne pense pas que je toucherai encore une goutte d’alcool de ma vie. Cet accident m’a tellement marqué que je préfère éviter le moindre risque. Aujourd’hui encore, ma mère a du mal à se remettre sur les rails. Elle a eu peur de perdre son fils, j’aurais pu être paralysé. Cela l’a touchée", ajoute-t-il.
Et pour retrouver une vie normale, il a trouvé la solution : "J’ai vu un psychologue mais ce qui m’a le plus aidé, c’est ma foi. J’ai souvent été prier à la mosquée. Quand je ne me sens pas bien c’est là que je retrouve la confiance en moi. Le fait que je sois encore en vie est un message de Dieu."
"J’ai également suivi une formation VIAS et depuis quelques semaines, j’aide les gens victimes d’accident de la route. Certains sont paralysés et je me rends compte, à leur contact, que j’ai eu beaucoup de chance. J’aurais pu être dans leur situation. Quand j’en ai la possibilité, je vais les voir. Cela m’affecte autant que ça me motive. Après ce qu’il s’est passé, je suis simplement content de pouvoir faire ce que j’aime, c’est-à-dire jouer au football. Cela m’aide à me changer les idées", conclut-il.