Noël Le Graët, 81 ans, président de la Fédération française de football, qui avait déjà dû faire un pas de côté et céder ses prérogatives au moins provisoirement au vice-président Philippe Diallo, a démissionné mardi des fonctions qu'il aura occupées pendant douze ans à la tête du football français.
Mais pas pour rentrer s'occuper uniquement de ses affaires dans l'agroalimentaire chez lui en Bretagne, et se faire oublier.
Il va en effet demander en justice "l'annulation" du rapport d'audit diligenté par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, dont les conclusions qu'il conteste, l'ont contraint à se démettre, et poursuivre la ministre en diffamation devant la Cour de justice de la République" (CJR)", a annoncé son avocat Thierry Marembert.
La CJR est la seule instance habilitée à enquêter ou juger des faits commis par des ministres dans l'exercice de leurs fonctions.
LE RAPPORT CONTESTÉ
Le rapport, rendu le 15 février mais jamais publié dans sa version intégrale, épinglait la gestion du dirigeant, pour conclure que Noel Le Graët ne disposait plus de la "légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français".
Un rapport qui selon l'avocat de l'ancien président de la FFF a violé tous les principes d'impartialité, et du contradictoire". Il va dès lors saisir le tribunal administratif pour demander son annulation...
Diallo assurera l'intérim de la présidence de la FFF "au moins jusqu'au mois de juin", a-t-il déclaré.
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