Il n'avait encore jamais eu une demi-heure de temps de jeu mais à chaque fois, l'Espagnol José Rodriguez, 27 ans, avait montré ce qu'on apprend au Real Madrid, lorsqu'on a le privilège d'y être formé dès ses 14 ans.
Jeudi à Berlin il est resté près de 70 minutes sur la pelouse du An der Alten Försterei, où le Bayern Munich avait failli mordre la poussière (1-1) samedi en Bundesliga, avant les crampes qui ont permis à Cameron Puertas de démontrer qu'il est également assez fiable. On rappellera que Lazare Amani, exclu à Glasgow en barrage retour de la Ligue des Champions, était suspendu.
Comme entre autres contre Anderlecht (2-1), mais cette fois pendant plus longtemps, le calme et l'expérience de Rodriguez ont fait du bien. Il a toujours semblé à l'aise, prenant le temps de ressortir proprement le ballon, même quand... l'autre Union a augmenté la pression au fil du match.
On ne dira pas que c'est le nouveau Nielsen mais à la même place que le Danois et dans un autre registre, il a encore montré que son apport est indubitable.
La proposition de l'Union l'avait pourtant fait sourire. "Oui c'est vrai", avoue-t-il, "je me suis même demandé si mon agent n'avait pas perdu la tête. Mais j'ai quand même accepté de venir assister à un match (contre Charleroi, ndlr), et là j'ai été conquis. Tant pis pour l'argent, mais va pour le défi unioniste. J'apporterai tout ce que je peux apporter (notamment son calme, même dans la tempête, ndlr).
GERAERTS DOIT ENCORE DIGÉRER GLASGOW
Rodriguez, qui est passé par des clubs comme le Deportivo La Corogne, Galatasaray, le Fortuna Sittard ou encore Mayence, avait déjà affronté l'Union Berlin la saison dernière avec le Maccabi Haïfa (deux défaites, 0-1 et 3-0), en Conference League.
"Oui, et j'avais prévenu le coach qu'il s'agissait d'une formation très physique et très agressive", dit-il. "En ce qui me concerne, mon objectif est clair: terminer premier ou deuxième du groupe. Cela me semble tout à fait dans nos cordes. Et en championnat aussi. Je veux en tout cas me battre pour ça..."
Karel Geraerts l'avoue, Glasgow lui reste toujours en travers de la gorge aujourd'hui. "Là -bas, nous avions oublié de jouer au foot", se désole-t-il encore aujourd'hui. "Ce qui ne fut pas le cas jeudi soir. On a fait un gros match face à une équipe invaincue dans le championnat allemand qui est l'un des plus relevés du monde. On peut être très fier de ce qu’on a réalisé..."
A LIRE AUSSI
Un ex-Diable très critique: "Anderlecht est loin du compte" (https://www.footnews.be/news/336258/un-exdiable-tres-critique-anderlecht-est-loin-du-compte).