Utrecht, le club de John Van den Brom (ex-Anderlecht), privé d'Europe, Cambuur Leeuwarden et De Graafschap Doetinchem, privés de montée, sont les trois principaux "cocus" de la décision de la fédération néerlandaise de football (KNVB), de ne pas faire jouer la finale de la Coupe (Feyenoord - Utrecht), et de ne pas désigner de descendant, ni par conséquent de montant.
Ils n'ont cessé de monter au créneau depuis avec un seul message: "on ne se laissera pas faire !".
Mais que peuvent-ils faire, justement ?
NOS (la chaîne de télévision publique néerlandaise) a posé la question à Marjan Olgers, professeure de droit du sport à l'université.
Il y a deux voies possibles.
La justice, une voie sur laquelle Utrecht s'est déjà engagé, mais peu sûre, car les décisions contestées ne bafoueraient pas fondamentalement le règlement qui prévoyait ces cas (pas en Belgique, ndlr).
Et surtout, obtenir la réunion d'une assemblée générale de tous les clubs professionnels, dont le vote à la majorité simple (19 sur 36) aura force de loi. Le Conseil des joueurs et le Conseil des entraîneurs ont également droit à une voix.
Comment ?
Quatre clubs (sur 34) doivent le demander. Mark Boumans, le bourgmestre de Doetinchem l'a déjà suggéré, Cambuur et Utrecht l'ont déjà fait.
Vendredi passé lors d'un sondage effectué auprès des clubs la proposition avait été approuvée par seize clubs. Neuf l'avaient rejetée, et neuf autres s'étaient abstenus.
Les abstentionnistes seront donc déterminants lors du vote de l'assemblée générale, si elle a lieu, qui doit se réunir et décider avant le 25 mai (pour l'UEFA). Voter blanc ou s'abstenir est autorisé.
Or il faut environ un mois pour organiser une assemblée générale.
Mais attention: il ne suffit pas de faire abroger la décision, il faut aussi en proposer une autre, qui doit être acceptée.
Le vote: Une décision injuste ?