Le procès des sept professionnels de santé accusés dans le cadre de la mort de Diego Armando Maradona retient toute l'attention en Argentine, et de nouvelles informations émergent chaque jour.
L'avocat de Dalma et Gianinna Maradona, filles d’"El Pibe", a déclaré à la télévision que l’ancienne star est décédée en novembre 2020 dans une maison qu’il a qualifiée de "porcherie, d'une saleté rarement vue", des conditions inacceptables pour quelqu’un qui avait accumulé une immense fortune au cours de sa vie.
Fernando Burlando a expliqué que cette habitation "n’était pas adaptée à une hospitalisation à domicile", notamment avec une salle de bain inappropriée pour un patient ayant des problèmes de mobilité. De plus, le personnel médical ne pouvait pas entendre "les plaintes ou les souhaits du patient".
Traîté comme un animal
L'avocat a également défendu la décision du procureur de montrer au tribunal une photo de Maradona sur son lit le jour de sa mort. "Ce sont des stratégies de communication acceptables. C’est une image très dure, mais elle reflète la réalité : c'était l'état de Diego. Il a été traité comme un animal plutôt que comme un être humain, ses médicaments ont été modifiés sans qu’il puisse donner son avis ou décider s'il voulait être hospitalisé."
Parmi les accusés figure Leopoldo Luque, médecin considéré comme l’un des principaux responsables de la mort de Maradona. "Après tout ce qu’a fait cette bande d’irresponsables, ils n’auront pas d’autre choix que la prison ! Ils l’ont placé dans un endroit totalement inadapté, trompé sa famille et négligé ses soins, ou pire encore, ils l’ont tué en prétendant s’occuper de lui. L’enquête préliminaire l’a prouvé, et les preuves seront mises en lumière lors du procès", a affirmé l’avocat des filles de Maradona.
Enfin, il a révélé que Maradona possédait "100 palos verdes" (100 millions de dollars) au moment de sa mort. La présentatrice de l’émission n’a pas caché son étonnement : "C’est insensé qu’une personne ayant 100 millions de dollars ait dû être lavée avec un tuyau et soit morte sans avoir accès à un bain ou à un lieu confortable. C’est impressionnant."