Ajax - Union, jeudi (21h00) à la Johan Cruijff Arena lors de la soirée des barrages retour de l'Europa League, et Anderlecht - Union, dimanche (18h30) pour le compte de la 27e journée de la saison régulière de la Jupiler Pro League: un double scénario-catastrophe - deux raclées ! - trotte forcément dans beaucoup de têtes, y compris sans doute dans celles des joueurs.
Rien ne dit cependant, très loin de là, même, qu'il va se produire.
D'abord parce que contrairement à la saison passée après le 0-3 contre Fenerbahce en huitièmes de finale aller de la Conference League,l'Union opposera la meilleure équipe possible aux Ajacides, sans se soucier du derby pourtant crucial qui l'attend trois jours plus tard.
Il y a un an pour rappel, l'équipe B avait frôlé l'exploit, 0-1, en Turquie.
L'Union veut y croire, tout comme les deux mille supporters qui l'accompagneront dans la capitale hollandaise.
Vanhoutte, Burgess et... Lapoussin irremplaçables !
La défaite de dimanche, 0-1, contre Malines, aurait probablement été évitée, si dans un souci de ménager ses "vieux briscards", Sébastien Pocognoli ne s'était pas volontairement privé de Charles Vanhoutte et Christian Burgess.
La conclusion somme toute peu rassurante, qu'il a dû en tirer, est que les deux joueurs, le premier, surtout, et encore davantage quand Kamiel Van De Perre est indisponible, ne peuvent être mis au repos sans dommage pour l'équipe.
Ce qui valait déjà pour Loïc Lapoussin, finalement cédé à Saint-Trond après avoir été très peu utilisé, malgré la blessure de longue durée d'Henok Teklab, et les indisponibilités d'Alessio Castro-Montes.
Quel cap va prendre le club ?
Quels que soient les résultats d'ici la fin de saison, qui feront peut-être vite oublier la mauvaise semaine que vient de vivre le club, l'Union se dirige tout droit vers le tournant qui déterminera son degré de compétivité les prochaines saisons.
Tout le monde l'a vu, tout le monde l'a compris: malgré des résultats inespérés, les départs de Mohamed Amoura, Cameron Puertas, Gustaf Nilsson et plus récemment de Loïc Lapoussin, entre autres, ont sensiblement altéré la qualité de l'équipe.
Elle a jusqu'ici très bien surmonté ce constat, et figure méritoirement sur le podium du championnat.
Mais une nouvelle saignée, entraînant cette fois les départs de Castro-Montes, Koki Machida, Franjo Ivanovic ou Noah Sadiki, dont la valeur a explosé depuis qu'Anderlecht l'a laissé filé pour 1,4 million d'euros, pourrait précipiter l'Union vers des zones moins sexy du classement.
C'est aussi le problème de la commune
La commune de Forest également, devrait y réfléchir.
Veut-elle abriter un club du top belge évoluant dans un stade conforme à ce statut, ou est-ce que peu lui importe si à la longue, au fil de mercatos déséquilibrés, il retourne d'où il vient, comme Cendrillon sur le coup de minuit.
En attendant la direction unioniste a encore prouvé son savoir faire en la matière.
Les nouveaux ne donnent peut-être pas tous entièrement satisfaction, mais le pourcentage de réussite que symbolise notamment Ivanovic, reste sidérant.
Le défi de maintenir le bâteau au niveau d'un acteur majeur du Vendée Globe était tout simplement impossible.
Raison pour laquelle le prochain mercato sera décisif...