Bien partis pour assurer tranquillement leur maintien en Challenger Pro League, où ils campent en effet aux portes de la colonne de gauche (neuvièmes avant d'affronter Lokeren-Temse, dimanche), les Francs Borains ont appris qu’il devront entamer le championnet 2025-2026 avec une pénalité d’un point.
Ils sont sanctionnés pour violation du fair-play financier, dont le règlement oblige en effet les clubs à diminuer de 20 % leurs pertes d’exploitation d’une année à l’autre, ce que les Francs Borains n'ont pas fait.
Alors que le club de Georges-Louis Bouchez disposait encore de fonds propres de -1.374.775 euros en 2023, ceux-ci ont chuté de -132,44% à -3.195.577 euros en 2024.
Or, la Pro League souhaitait que les clubs progressent de 20%.
Trois clubs de Challenger Pro League étaient dans le même cas, mais ont comblé le trou avec une injection de capital.
"La Commission des Licences constate que le RFB a des fonds propres négatifs de 3,2 millions d'euros (…) qu’il n’a pas montré d’amélioration de 20 % (…) par rapport aux fonds propres négatifs de l’année de référence 2023".
"Exceptionnel et dû aux circonstances..."
La période ciblée porte du 30 juin 2023, lorsque nous étions encore en Nationale 1, au 30 juin 2024", commente le COO David Lasaracina dans un communiqué du club (https://www.francsborains.be/fpf/).
"Soit au terme de notre première année dans le foot professionnel qui a coûté très cher puisque nous avons notamment dû amener 500.000 euros de fonds propres pour mettre nos installations aux normes – nouvel éclairage, zone de presse, etc – , bref répondre à un cahier des charges très strict, sans aucune aide communale, contrairement aux autres clubs professionnels. Il s’agit d’un fait exceptionnel".
La gestion du club est en revanche reconnue comme saine, ce qui explique la pénalité d’une seule unité.
Cette sanction avait été appliquée à Ostende par le passé, mais aucun autre club professionnel n’est concerné cette année.
Le RWDM également pointé du doigt !
Le RWDM est l’une des équipes qui ont dû injecter de l’argent. Entre 2022 et 2024, ses fonds propres ont chuté de 1.745,39 %, passant de -783.098 à -14.451.216 euros.
Le club molenbeekois était également le plus mauvais élève pour ce qui concerne le rapport entre les dépenses salariales des joueurs et du staff technique, et les rentrées.
Au lieu des 90 % demandés (80 % seront exigés l’année prochaine), le club bruxellois a en effet atteint 348,14%.
Le club a pu résoudre ces deux problèmes grâce à une injection de capital de 20 millions
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Seul Bruges n'a pas coulé dans la Bérézina, mais la Belgique non plus (https://www.footnews.be/news/453268/seul-bruges-na-pas-coule-dans-la-berezina-mais-la-belgique-non-plus).