Impossible n'est paraît-il pas français ! Mais le mode d'emploi pour construire un nouveau stade à Forest, Bruges, Bruxelles, Charleroi ou Houte-Si-Plou, n'a toujours pas été inventé.
Ce qui vaut à la Belgique de figurer en bas de la liste des pays du Quart-monde en matière d'infrastructures sportives, comme tous ceux qui passent la frontière et jettent un coup d'oeil sur les stades des clubs de divisions inférieures de nos voisins et pas seulement, peuvent s'en rendre compte.
Pire encore, l’échevin Ecolo des Propriétés communales de Molenbeek Karim Majoros, heureusement recadré par la bourgmestre MR de l'époque Françoise Schepmans, alors que l’échevin des sports CdH Ahmed El Khannouss soutenait le funeste projet (voir Sudinfo: https://tinyurl.com/ycx3y947), voulait raser le stade Edmond Machtens pour construire des logements sur le site, il y a une petite dizaine d'années.
Plus récemment encore à Mons, Georges-Louis Bouchez (voir Footnews: https://tinyurl.com/hw3h6v2k) plaidait en faveur de la même idée concernant le Stade Charles Tondreau, beaucoup trop grand pour l'Albert Elisabeth Club, selon lui.
Et aujourd'hui selon Sudinfo, c'est le mythique "Canonnier", de Mouscron qui serait à son tour menacé de voir débarquer les pelleteuses.
Les grandes heures de l'Excel sont évidemment déjà loin, et le stade est même sous-utilisé, depuis sa faillite, non compensée bien sûr par le modeste mais néanmoins ambitieux Stade Mouscronnois, actuelelment deuxième en première provinciale hennuyère.
D'autant qu'une autre faillite, celle du KMSK Deinze, locataire du site pour plus de 30.000 euros, annoncée par le tribunal de l’entreprise de Gand le 11 décembre 2024 (voir Footnews: https://tinyurl.com/3m58z88m), a ravivé les craintes.
Sans locataire, le Canonnier s’avère être un véritable gouffre financier
Aucune décision officielle n’a été actée, mais l’avenir du stade du Canonnier a fait l’objet de discussions, selon Sudinfo (https://tinyurl.com/bdfzmprp).
L'hypothèse de la démolition du site, présentée, comme la solution la plus économique, est toutefois fermement démentie par l’IEG (Intercommunale d'Etude et de Gestion) et le Collège communal de Mouscron.
Pour le moment !
"Un bâtiment vide coûte plus cher qu’un bâtiment qui n’existe pas !"
Mathilde Vandorpe (Les Engagés), députée et conseillère communale, ne cache pas la complexité de la situation : "Clairement, aucune décision officielle n’a été prise en conseil d’administration de l’IEG. La situation financière suite à la faillite de Deinze a été abordée. Un bâtiment vide coûte plus cher qu’un bâtiment qui n’existe pas. Une solution doit être trouvée, mais elle n’est absolument pas définie !".
Le directeur général de l’IEG, Guy Brutsaert, insiste sur la difficulté de trouver une solution viable : "On essaie de voir quelles sont les issues avec le stade, comment on peut s’en sortir. Mais raser le Canonnier n’est pas à l’ordre du jour. De plus, le plan de secteur classe ce terrain en zone verte, ce qui freinerait tout projet de construction".
Ènorme défi
OK, mais comment rentabiliser un site qui ne génère plus de revenus ?
Transformer le Canonnier en un bâtiment fantôme représenterait une charge financière importante, mais le conserver en l’état sans projet concret semble également problématique.
La gestion de l’infrastructure, assurée par l’IEG, représente un énorme défi. Les coûts d’entretien, de gestion du site et de dépenses énergétiques pèsent lourdement sur le budget, surtout dans un contexte où aucune perspective claire de relance ne se dessine.
Si la piste de la démolition semble pour l’instant écartée, la question de l’avenir du site reste donc entière.
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