Depuis le début de la saison, Jérémy Doku peine à briller : il n’a inscrit que trois buts et délivré quatre passes décisives en 20 rencontres, toutes compétitions confondues. Lors des deux dernières victoires des Citizens contre Leicester et West Ham, l’ancien joueur d’Anderlecht n’a même pas foulé la pelouse.
Car, aux yeux de Guardiola, la hiérarchie sur les ailes semble avoir évolué : "Les autres doivent se battre pour leur place. Ils doivent prouver qu'ils peuvent rivaliser avec Savinho et qu'ils méritent d'être là. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois. Je n'ai pas le moindre doute sur leurs qualités. Sinon, ils ne joueraient pas pour City. Mais à 15 heures, ils doivent être à leur meilleur niveau. Il ne s'agit pas de ce qu'ils ont déjà montré ou de ce qu'ils peuvent faire, il s'agit de ce qu'ils feront à ce moment-là."
Seule éclaircie pour Guardiola : la montée en puissance de Savinho, qui s’affirme comme un atout majeur. Décisif lors des deux derniers matchs avec un but contre Leicester et trois passes décisives, le jeune Brésilien s’impose peu à peu dans le onze de départ, reléguant Jack Grealish et Jérémy Doku sur le banc. Guardiola n’a d’ailleurs pas mâché ses mots à l’égard de l’international anglais : "Pourquoi il ne joue pas plus ? C'est simple. Grealish n'a qu'à regarder autour de lui et constater que Savinho est meilleur dans tous les aspects pour le moment. Jack doit se poser la question de pourquoi il n'est plus le joueur d'antan. Je veux retrouver le Jack qui a gagné le triplé. Savinho, lui, offre des centres d'une qualité supérieure à ceux des autres attaquants de couloir."
Prestations contrastées
Ces prestations contrastées frustrent cependant l’entraîneur espagnol, malgré les deux victoires consécutives : "Je manque encore d'équilibre. Ne me demandez donc pas si Manchester City est de retour. Si vous avez vu ce match, vous savez que ce n'est pas le cas."
Pep Guardiola n’a pas hésité à détailler les lacunes de son équipe : "Quand nous attaquons, l'adversaire riposte encore plus rapidement. Nous devons mieux faire circuler le ballon, mais nous le perdons trop vite et cela nous pénalise. Nous sommes trop pressés. On veut tuer le match en 20 minutes, mais il faut savoir contrôler et temporiser. Les bonnes équipes gardent leur calme, et nous n’y arrivons plus, surtout avec nos nombreux joueurs blessés. Avant, nous faisions courir nos adversaires derrière un ballon insaisissable. Aujourd’hui, c’est souvent nous qui courons, et ce n’est pas notre point fort."
Ces doutes sont d'autant plus marquants que l'entraîneur catalan n'est pas satisfait du niveau de jeu actuel de ses joueurs. Après la victoire contre West Ham (4-1), il a confié : "Le résultat peut sembler flatteur, mais la prestation ne l'était pas. Nous sommes encore loin du niveau que nous avions les années précédentes. Après dix minutes, cela pouvait déjà être 0-2, et nous avons eu de la chance sur le premier but."
Six sur six
Malgré tout, Manchester City semble retrouver des couleurs avec un 6 sur 6 lors de leurs deux dernières rencontres : une victoire maîtrisée contre Leicester (0-2) et un succès convaincant face à West Ham (4-1). Ces résultats permettent aux Citizens de rester dans la course au podium, même si leur jeu reste perfectible.