Lors du dernier week-end de la Jupiler Pro League, l’arbitrage a de nouveau été au centre de nombreuses discussions. Jonathan Lardot, du Referee Department, a analysé plusieurs phases controversées lors de l’émission hebdomadaire Under Review.
Carlos Cuesta échappe au rouge contre Courtrai
Lardot a commencé par l'incident impliquant Carlos Cuesta, défenseur de Genk, qui a échappé à une expulsion face à Courtrai.
"Si nous arrêtons l'image au moment du contact, on voit grâce à la caméra derrière le but que Matte Smets se trouve à cinq ou six mètres de Nacho Ferri. Sans la faute, il n'aurait pas pu revenir à temps", a expliqué le directeur technique du PRD.
Selon lui, il s'agissait d'une occasion de but claire, ce qui aurait justifié un carton rouge. Il estime également que le VAR aurait dû intervenir pour corriger cette décision.
Pas de penalty pour Malines face au Club de Bruges
Lardot a ensuite évoqué la polémique à Malines, où l’équipe locale n’a pas obtenu de penalty pour une supposée main de Jorne Spileers, défenseur du Club de Bruges. Bien que le VAR ait demandé à Bram Van Driessche de revoir les images, l’arbitre a maintenu sa décision initiale.
Selon Lardot, ce choix était erroné. "Le défenseur prend un grand risque en jouant ainsi le ballon. Grâce à la caméra derrière le but, on voit que son bras est écarté de son corps. Le fait qu’il ne voie pas le ballon arriver n’est pas pertinent pour évaluer un penalty", a-t-il argumenté.
Il a ajouté : "Le contact est clair. Les images montrent que la décision aurait dû être simple. Pour moi, le penalty s'imposait."
Des décisions incohérentes
Lardot a cependant reconnu la difficulté de maintenir une cohérence dans les décisions arbitrales.
"Même pour les arbitres, ce n'est pas toujours évident : l’un donne un penalty, l’autre non. Mais il faut se concentrer sur les faits. Ce qui compte, c’est que le bras soit écarté du corps. Le joueur n’a aucun contrôle et prend un risque, même s’il ne voit pas le ballon. Selon le règlement, un penalty devait être accordé."
Malgré ses explications, ni Courtrai ni Malines, tous deux lésés samedi, ne peuvent tirer de bénéfices concrets de ces aveux.