Anderlecht n'avait rien, ou pas grand chose à perdre, jeudi soir en Europa League, alors que pour son adversaire, le prestigieux FC Porto, c'était pratiquement exactement l'inverse.
Et cela s'est vu sur le terrain où le plus fort n'a pas gagné, alors que les mauves, à l'image du très jeune Tristan Degreef, 19 ans, ont largement mérité le point (2-2) arraché aux vice-champions du Portugal par Francis Amuzu, souvent décrié mais toujours là ou presque, quand on a besoin de lui pour rétablir la situation.
Il avait ainsi déjà marqué au retour contre le Dinamo Minsk, 1-0, en barrages...
Mais revenons à Degreef, pour la troisième fois titulaire en coupe d'Europe cette saison, mais pour la première fois au Lotto Park, après à San Sebastian (1-2) et Riga (1-1).
Le VAR et un orteil de Kasper Dolberg l'ont tout d'abord privé d'un des assists les plus rapides de l'histoire après une dizaine de secondes de jeu, alors que de nombreux supporters, et même des journalistes, étaient encore dans les embouteillages aux alentours du stade, voire parfois même encore plus loin.
Ses malheurs avec le corps arbitral de la rencontre ont continué lorqu'il a été sévèrement sanctionné d'un penalty qui a permis aux visiteurs d'ouvrir la marque (0-1, Galeno, 24e minute) pour une faute (?) sur Francisco Moura.
Une faute qui n'en était pas une, et ne méritait du moins pas une sanction aussi radicale, selon David Hubert (36 ans).
"Mais ce genre de choses dont on se passerait volontiers font désormais partie du football", a philosophé l'entraîneur anderlechtois, par ailleurs plus que satisfait, mais guère étonné, de la réaction du gamin, nullement déstabilisé par l'incident.
"Cela n'a eu aucun impact sur lui", a-t-il en effet souligné.
"Il a fait un bon match et a même réussi à marquer. Après je retiens surtout, que c'est toute mon équipe qui a su réagir après le 0-1".
Certes, mais c'est tout de même via le pied gauche de Degreef qu'elle a égalisé après une grossière perte de balle de Pepê, et un assist parfait de Mats Rits. Ce dernier avait auparavant bénéficié d'un centre parfait de ... Degreef, sa reprise de la tête frappant le poteau à la 49e minute.
Voir les points forts de la rencontre sur le site de l'UEFA: https://tinyurl.com/4zs479m3
Bref Degreef est passé par toutes les émotions jeudi soir.
Mais il a en même temps symbolisé la confiance et l’audace de cette équipe anderlechtoise qui a conservé sa cinquième place avec11 points sur 15, à trois journées de la fin..
"Il a encore beaucoup à apprendre et va encore énormément progresser dans tous les domaines"
On sait déjà que c'est un futur grand, même si David Hubert temporise à ce propos.
"Il a encore beaucoup à apprendre, et va encore énormément progresser dans tous les domaines", promet en effet celui qui n'a pas hésité à le lancer sur la pelouse dès le coup d'envoi face à un grand d'Europe.
"Tout simplement parce qu'il le méritait", coupe-t-il, "n'allez pas écrire que je lui ai fait un cadeau. Il a joué parce que dans le contexte de ce match, j'avais besoin de ce joueur à cette place. Aucune autre considération n'est entrée en ligne de compte..."
"Beaucoup de points postifs, mais je ne suis pas satisfait du résultat..."
"Celà dit", a encore déclaré le jeune T1 anderlechtois, "puisque vous me parlez d'audace, je trouve qu'on en a un petit peu manqué pour aller chercher la victoire. Il va falloir analyser mais même s'il y a clairement un tas de points positifs à retenir de notre prestation, je ne suis pas satisfait du résultat. Je voulais en effet gagner, comme à chaque match..."
Le Slavia Prague, le prochain adversaire, le 12 décembre (21h00) est prévenu !
Mais avant cela, le rouleau compresseur mauve risque d'écraser sur son passage Oud-Heverlee Louvain, dimanche (16h00) à Den Dreef, le Beerschot lors de la revanche du (mémorable ou funeste, selon le camp dans lequel on se place) match aller, le 8 décembre (18h30), et entre-temps Westerlo, mercredi prochain (20h30) en huitièmes de finale de la Coupe.
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