C'est la crise au FC Porto. Le club occupe la deuxième place du championnat du Portugal mais il compte déjà six points de retard sur le Sporting et il a subi une lourde défaite à Benfica. De plus, il a été éliminé en Coupe par la modeste équipe de Moreirense. Et en Europa League, il n'occupe que la 22e place avant de se déplacer jeudi à Anderlecht.
À noter que dimanche soir, après des insultes et des huées dans les tribunes de Moreira de Cónegos, où certains joueurs ont fondu en larmes face aux protestations, un groupe de plusieurs dizaines de supporters radicaux a attendu le bus de l’équipe à son arrivée au stade du Dragão, allant même jusqu’à lancer une torche contre le véhicule. Villas-Boas et Jorge Costa ont dû intervenir pour calmer les esprits, quittant le stade pour tenter de dialoguer avec les supporters mécontents, avant que les joueurs et le staff technique ne partent sans incident.
Autant dire qu'en cas de défaite au Lotto Park, l'entraîneur, Vitor Bruno, devra sans doute plier bagages. Ce lundi, la direction portiste s’est rendue en nombre au centre d'entrainement d'Olival et a rencontré l’entraîneur après la séance.
Vote de confiance sous conditions
Le président André Villas-Boas est arrivé au centre d’entraînement des Dragons vers 11h40, quelques instants après le directeur du football Jorge Costa et le directeur sportif Andoni Zubizarreta, qui étaient également présents. Le résultat de cette rencontre a été un vote de confiance, toutefois conditionné au résultat du prochain match.
De son côté, Vítor Bruno, qui est arrivé hier matin à Olival accompagné de membres de la société de sécurité travaillant pour les Dragons, estime qu’il a la confiance nécessaire pour inverser la situation et continuer à diriger l’équipe.
Pour l’instant, malgré trois défaites consécutives – une situation qui n’était pas arrivée depuis 16 ans – la direction n’envisage pas de rompre avec l’entraîneur.
Calendrier chargé
Le moment n’est pas idéal pour un changement, étant donné que le FC Porto a un calendrier chargé après une pause de 15 jours, suivant la défaite à la Luz. Le club doit disputer neuf matchs en un mois et demi, jusqu’au début janvier.
Cependant, les performances et les résultats décevants de l’équipe pourraient rendre la situation insoutenable et précipiter un départ.
La contestation de plus en plus audible des supporters joue également un rôle dans cette pression.