Aucune équipe flamande de Nationale 1 VV, le dernier échelon amateur avant le professionnalisme, n’est tentée par la montée en Challenger Pro League.
Et encore moins après avoir appris que la fédération envisageait de durcir encore les conditions d'octroi de la licence, selon une enquête réalisée par Het Nieuwsblad (https://tinyurl.com/4bbja3dv).
Sauf peut-être THES Tessenderlo, actuellement septième, si deux de ses contre-propositions sont acceptées. À savoir la possibilité de disposer d'une bâche au lieu d'un chaufage, et le droit d'utiliser du personnel bénévole, plutôt que salarié.
À Tirlemont, par contre, leader de la série, ni le club, ni la ville, dont l'aide éventuelle serait largement insuffisante, ne sont enclins à relever le défi, dans les conditions actuelles.
"Sportivement nous sommes prêts", estime pourtant le directeur sportif Johan Froment.
"Mais c'est loin d'être le cas d'un point de vue extrasportif. Il faudrait installer un nouvel éclairage, les vestiaires ne sont pas encore en ordre et cinq cents sièges devraient être ajoutés. Ces ajustements ne sont pas possibles pour un club qui dispose du plus petit budget de la série".
Une réunion avec la fédération est prévue le 24 novembre, et on verra bien ce qu'il en sortira..."'
Même son de cloche ou à peu près du côté du Sporting Hasselt, deuxième à un point du KVK qui, comme THES, a fait des contre-propositions dont il attend de voir dans quelle mesure elles seront ou non acceptées.
À Knokke, neuvième le directeur Kristof Arys temporise "on verra ça en temps voulu", tout comme à La Gantoise (troisième) qui se positionnera quand le classement final du championnat sera connu.
"On ne veut pas être un centre d'entraînement pour un club étranger, comme Lommel !"
Ninove, cinquième, s'y verrait bien. Mais c'est impossible, en raison de la capacité insuffisante du Kloppers, dont la capacité maximale est de 1.600 places, alors que la Challenger Pro League en exige 4.000.
Ninove devrait donc se délocaliser (à Dender ?), et préconise une année de transition pour la promotion des clubs en Pro League.
"Dix-neuf professionnels, un CEO à temps plein, un directeur financier, un responsable des médias, un responsable de la sécurité et un responsable social, 4.000 places, dont 1.200 assises, ce qui ne s'applique pas aux équipes professionnelles espoirs, et un terrain avec drainage et chauffage... énumère Ed Somers, l'homme fort de Belisia Bilzen (quatrième).
"Nous ne pouvons pas réaliser tout cela à court terme. À moins de dénicher un investisseur étranger, ce qui est absolument hors de question. Nous ne voulons en effet pas être un centre d'entraînement pour les clubs étrangers comme Lommel et d'autres clubs de la Challenger Pro League".
"Désolé si mes propos choquent, mais c'est comme ça..."
"Triste et démotivant !"
"Il est évidemment très triste de ne pas être récompensé en cas de promotion", soupire Somers. "Cela a un effet démotivant, et il est très difficile d'enthousiasmer le personnel et les supporters, dans ces conditions..."
"Nous ne demanderons certainement pas de licence", déclare de son côté le directeur sportif du Lyra-Lierse (sixième) Frank Coenen, alors que le Jong Cercle, onzième, ne se voit pas non plus faisant partie du paysage professionnel, pour le moment.
"Ce qui pour nous serait tout à fait impossible", renchérit Dominiek Van Den Bosch, le président d'Hoogstraten (huitième). "Je trouve très dommage que l'on veuille encore durcir les conditions d'accès. Cela rend presque impossible pour les équipes qui en ont l'ambition, de faire le pas vers le football professionnel..."
Enfin Kappellen veut terminer le plus haut possible au classement, mais ne pourra en aucun cas accepter de monter à l'étage supérieur", admet le vice-président du club anversois Carlo Lambrechts. “
En Wallonie, c'est à peu près l'inverse
Actuellement, hors équipes U23, il y a 29 clubs pros en Belgique, dont 19 en Flandre.
Les Wallons n’ont que sept représentants et seulement deux équipes en D1 (le Standard et le Sporting de Charleroi).
Certains clubs de D1 ACFF, l'AEC Mons en particulier, leader de la série, mais pas seulement, s'imaginent presque déjà en Pro League.
Un projet de nouvelle tribune qui abriterait même des logements pour étudiants porterait ainsi la capacité du Tondreau à plus de dix mille places.
L'ambition est de retrouver au plus vite l’élite, quittée en 2014.
Ngolo Kanté va devoir investir davantage
À un peu plus long terme, deux autres clubs ont la volonté de retrouver ou de découvrir le professionnalisme: l’Excelsior Virton (troisième) et l’Union Rochefortoise (septième).
Les Gaumais espèrent même encore monter cette saison. Ou alors la suivante. Le stade est aux normes pour la D2.
Mais cela passera par un investissement plus conséquent de Ngolo Kanté, le champion du monde français de 2018, propriétaire de l'Excel.
Enfin à Rochefort, on n’a pas encore le stade mais on a déjà le lieu (le site de l’ancien karting de Marche-en-Famenne, à 13 kilomètres).
Avec la riche famille Lhoist aux commandes, l’ambition est sérieuse.
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MERCATO: L'OM va-t-il se débarrasser de l'ex-anderlechtois cet hiver ? (https://www.footnews.be/news/443863/mercato-lom-vatil-se-debarrasser-de-lexanderlechtois-cet-hiver-).