Manchester City a perdu ses quatre derniers matchs toutes compétitions confondues – une première dans la carrière de Pep Guardiola – et compte cinq points de retard sur Liverpool, leader du championnat. Selont Danny Mills, les Citizens disposent cependant toujours d'un effectif plus fort que celui de Liverpool, concurrent pour le titre en Premier League.
Le récent vainqueur du Ballon d'Or, Rodri, figure parmi les absents de marque, aux côtés d’Oscar Bobb, Ruben Dias, John Stones, Manuel Akanji, Phil Foden, Jack Grealish, Jeremy Doku et Nathan Aké.
Pourtant, l'ancien latéral de City, Danny Mills, estime que Guardiola possède encore le meilleur effectif de la ligue. Il s’interroge néanmoins sur les raisons derrière cette avalanche de blessures.
Deux internationaux pour chaque poste
"Je pense qu'on peut regarder ces blessures et dire que City dispose encore du meilleur effectif au monde, sans aucun doute", a déclaré Mills à Stats Perform. "Il y a deux internationaux pour chaque poste sur le terrain. Mais quand vous avez autant de blessures, il faut se demander pourquoi. S’agit-il d’accidents fortuits ou d’impacts inévitables ? S’agit-il de blessures musculaires qui pourraient être liées à l’entraînement ? Beaucoup de facteurs sont à examiner. "L’entraînement est-il trop intense ? Les joueurs disputent-ils trop de matchs ? Y a-t-il un manque de rotation dans l’effectif ? Comment se passe la récupération ? On ne peut pas simplement dire : 'Oh, on n’a pas de chance avec les blessures'. En général, il y a des raisons derrière les blessures. Vous avez toujours deux ou trois accidents imprévus, mais il faut aussi analyser et gérer ces situations en interne."
City a déjà su gérer l’absence de joueurs-clés comme Erling Haaland et Kevin De Bruyne, tous deux désormais rétablis. Cependant, remplacer Rodri s’avère être un défi bien plus complexe.
Depuis le début de la saison dernière, City a remporté 28 de ses 36 matchs avec Rodri sur le terrain, sans en perdre un seul. En revanche, il a perdu cinq de ses 13 matchs sans l’international espagnol.
De 77 à 53 % sans Rodri
Cette baisse du pourcentage de victoires, qui passe de 77,8 % avec Rodri à 53,8 % sans lui, est significative. Toutefois, Mills reste convaincu que City trouvera une solution, comme il l’a fait par le passé.
"Toutes les équipes connaissent des blessures, chaque club qui a remporté des trophées. City a déjà traversé cela. Il a gagné le championnat sans Sergio Agüero, en jouant parfois avec un faux neuf. Il a traversé des périodes sans Vincent Kompany ou sans défenseur central. Il a trouvé des solutions, et c’est ce que font les meilleures équipes. Elles s’adaptent même en l’absence de leurs titulaires préférés. Ce n’est jamais facile de perdre un joueur majeur, même si vous avez des remplaçants compétents. Rodri est essentiel pour le fonctionnement de City, tout comme Fernandinho l'était auparavant. Mais il faut trouver un moyen de compenser. Vous avez toujours Kevin De Bruyne, Mateo Kovacic, Phil Foden, Bernardo Silva, et Ilkay Gündogan qui a aussi joué ce rôle."
Perdre quatre matchs consécutifs est rare pour City, un tel scénario ne s’étant pas produit depuis août 2006 sous la direction de Stuart Pearce. Lors de leur dernière défaite, 2-1 contre Brighton, les Citizens ont perdu un match de championnat qu’ils menaient à la mi-temps pour la première fois depuis mai 2021, également contre Brighton.
Liverpool a mangé son pain blanc
De son côté, Liverpool a pleinement profité de la mauvaise passe de City, récoltant 28 points sur 33 possibles. Ce total n’a été surpassé qu’en 2019-2020 (31 points à ce stade).
Cependant, Mills insiste sur le fait que City reste capable de rattraper Liverpool, qu'ils affronteront à Anfield le 1er décembre.
"Je ne pense pas que la course au titre soit terminée, loin de là. Je sais que Liverpool est en tête en ce moment, mais City a l'expérience, l’a déjà fait plusieurs fois, avec un entraîneur qui sait comment s’y prendre. Je sais que les joueurs de Liverpool l’ont aussi fait, mais leur entraîneur n’a pas encore été dans cette situation. Liverpool connaîtra une période difficile. Reste à voir comment ils la géreront."
Le facteur Guardiola
Mills souligne également que l’incertitude entourant l’avenir de Guardiola pourrait être un facteur dans la baisse de régime de City.
"L’avenir de Pep est incertain, et cela n’aide pas", a-t-il déclaré. "On a vu cela avec Alex Ferguson à Manchester United, lorsqu’il avait annoncé sa retraite. L’équipe avait baissé de régime. "La saison dernière, cela s’est aussi produit avec Klopp. Liverpool avait cinq points d’avance, mais a terminé neuf points derrière City. Cela a un impact. Certes, Ferguson a remporté le titre lors de sa dernière saison, mais après tant d’années, c’était peut-être un dernier baroud d’honneur, davantage lié aux joueurs qu’à l’entraîneur."