Marc Coucke serait plus qu'irrité par le comportement individualiste du président non exécutif du RSC Anderlecht Wouter Vandenhaute, qui aurait nommé Olivier Renard directeur sportif, sans même en aviser le propriétaire du club.
Une décision justifiée par les difficultés de Jesper Fredberg à atteindre ses objectifs, ce qui a mis le club dans une situation inconfortable.
"D'après ce que je sais les relations entre Coucke et Vandenhaute sont plutôt bonnes", explique Marc Degryse, une ancienne gloire des mauves, dans Het Laatste Nieuws (https://tinyurl.com/sk38ymxx). "Mais le patience de l'homme d'afffaires n'est pas pour autant infinie..."
Renard, c'est sans doute la dernière chance de Vdh. Le réseau de Fredberg s'est avéré trop limité pour opérer avec succès sur le marché des transferts, et ses responsabilités en tant que CEO Sports étaient tout simplement trop importantes. C'est pourquoi il n'a pas réussi à atteindre les objectifs qui lui avaient été fixés.
Son départ a cependant été une surprise, et a même résulté d'une coïncidence, à savoir la rencontre imprévue entre Olivier Renard, 45 ans, et Vandenhaute, 62 ans, lors du match international Belgique-France (1-2) au Stade Roi Baudouin.
Vdh, l'homme qui licencie plus vite que son ombre...
L'ancien gardien du Standard et de Malines a été nommé directeur sportif d'Anderlecht deux semaines plus tard, tandis que Fredberg était la ixième victime du Lucky Luke des dirigeants sportifs, l'homme qui licencie plus vite que son ombre, après entre autres Frankie Vercauteren, Vincent Kompany, Felice Mazzù et Brian Riemer...
Renard n'aurait même pas encore été présenté à Coucke, selon Ludo Vandewalle, le chef de la rubrique football du Nieuwsblad (https://tinyurl.com/2zvy3vy2), rapporte Voetbalnieuws (https://tinyurl.com/yfc7fw5h).
"La décision de ne plus travailler avec un CEO Sports mais avec un simple directeur sportif vient également de Vandenhaute", selon lui.
"C'est de la mauvaise gestion !" ( Franky Van der Elst).
Franky Van der Elst, 63 ans, s'étonne lui que le directeur sportif a été désigné après l'entraîneur, alors qu'en principe cela aurait dû être l'inverse, mais surtout que l'heureux élu ne figurait pas au départ sur la liste des candidats.
"On peut donc parler de mauvaise gestion", déclare à ce propos l'ancien double Soulier d'or (1990 et 1996) dans Het Nieuwsblad.
Renard est entré en fonction en tant que directeur sportif d'Anderlecht lors du match de coupe de jeudi à Tubize-Braine (0-4).
Son arrivée n'a pas été bien accueillie par les supporters du Sporting.
Ceux-ci ont en effet envoyé des messages sans équivoque depuis les tribunes du Stade Edmond Leburton.
"Renard n'est pas le bienvenu", pouvait-on notamment y lire.
Une deuxième banderole jouait avec le mot "Renard".
Noblesse = Renard argenté (référence à Michel Verschueren), l'autre est de la vermine", était-il écrit
Van der Elst aurait lui certainement réfléchi à deux fois avant de nommer Renard.
L'analyste ne fait pas référence à son impication présumée dans les affaires de sale football, mais plutôt à son étiquette rouche.
"Une sensibilité sur laquelle Wouter est passé avec une certaine légèreté", estime-t-il.
Renard a intérêt à rapidement réussir sur le marché des transferts
Olivier Renard et Wouter Vandenhaute ne pourront faire taire les critiques qu'en obtenant une chose : des résultats.
Le nouveau directeur sportif doit à nouveau utiliser la cellule de scouting d'Anderlecht, exagérément négligée par son prédécesseur.
Il devra réussir sur le marché des transferts malgré un budget limité, atteindre ses objectifs de départ, mais aussi attirer de jeunes joueurs financièrement abordables, et susceptibles de rapporter un beau paquet d'argent plus tard.
Il a d'ailleurs déjà beaucoup d'expérience dans ce domaine, mais des résultats sont attendus dès janvier.
"Je vais consulter l'entraîneur (David Hubert, ndlr) pour savoir ce dont il a besoin, et j'ai ma propre vision", avait révélé Renard lors de sa conférence de presse.
"Ce sera un bon mix. En MLS (la ligue professionnelle nord-américaine de football, ndlr), je travaillais avec un plafond salarial, et même un petit budget. Et Montréal a terminé deuxième ", avait conclu Renard.
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Il revient sur son ancien banc après un passage désasteux à Ajax (https://www.footnews.be/news/441149/il-revient-sur-son-ancien-banc-apres-un-passage-desasteux-a-ajax).