La fin de Deschamps ? "Il est temps de changer d'air"

Depuis un certain temps, un sujet revient régulièrement sur le tapis en France, l'avenir de Didier Deschamps à la tête de l'équipe nationale. 

En place depuis douze ans, il a permis aux Bleus de remporter la Coupe du Monde en 2018 et d'atteindre la finale quatre ans plus tard. Il a également remporté une Ligue des Nations et a disputé une finale de l'Euro en 2016. 

S'il a donc permis à la France de faire partie des favoris des tournois auxquels elle a participé, sa cote de popularité est beaucoup moins élevée depuis un certain temps. Du côté de Swann Borsellino comme de beaucoup d'autres observateurs, on pense qu'il est venu le temps de changer. 

"Il est temps de changer d'air"

"Il est temps de changer d’air. Didier Deschamps, c’est une certaine idée du football. Le rôle de coach de sélection et de coach de club n’est pas du tout la même chose. Vous n’avez pas les joueurs à disposition le même nombre de temps, vous ne pouvez pas mettre les mêmes choses en place", explique le consultant français à la RTBF.

"Mais Didier Deschamps, depuis son arrivée et même en tant que joueur, c’est un peu l’éloge du pragmatisme. Tant que les résultats sont bons, je suis incritiquable. C’est un homme qui a pris le temps de digérer l’Euro, la déception et s’est représenté devant les médias français en septembre sans vouloir trop donner d’explications sur les critiques qu’il a reçues. Certaines sont justes, certaines sont moins justes", ajoute Borsellino.

"Ca commence vraiment à frustrer"

Selon lui, l'attitude de Deschamps commence à frustrer les observateurs. "Ce n’est pas quelqu’un qui aime trop parler de comment l’équipe joue, de ces choses-là. Et ça, ça commence vraiment à frustrer. Aujourd’hui, tout le monde se rend compte des limites de l’idée de 'je gagne donc ça va'. Parce que déjà l’équipe de France ne gagne plus vraiment, même s’il y a une finale de Coupe du monde et une demi-finale d’Euro", dit-il.

Et Borsellino de conclure : "Les résultats sont positifs, mais aujourd’hui je pense qu’il a atteint ses limites là-dessus. Sa première grande compétition, c’était la Coupe du monde 2014 au Brésil, donc ça fait un bout de temps. Je n’aime pas changer pour changer, mais là, il a eu le temps de faire des choses quand même."