La prestation d'Anderlecht avec un nouvel entraîneur, David Hubert, 36 ans, sur le banc, samedi soir contre le Sporting de Charleroi (0-0), pour le compte de la huitième journée de Jupiler Pro League, a surtout dû rassurer... le staff technique de Ferencvaros, l'adversaire hongrois de mercredi (21h00) en Europa League !
Parce que avec ou sans Brian Riemer, cela ne change apparemment pas grand chose.
L'ancien milieu de terrain défensif de Genk, Oud-Heverlee Louvain, Mouscron et entre autres les Futures du RSCA a certes eu la bonne idée de faire avancer Leander Dendoncker mais à côté, et non à la place de Mats Rits, ce qui semble déjà moins pertinent, Majeed Ashimeru demeurant ainsi scotché sur le banc.
Un peu comme du Schweppes sans Tonic !
Or sans le Ghanéen, mais aussi sans Francis Amuzu, et surtout sans Théo Léoni, auquel Hubert a préféré Yari Verschaeren, le chouchou de Riemer, l'équipe du Sporting, c'est un peu comme du Schweppes sans Tonic !
Il ne lui reste pourtant peut-être qu'un match, celui contre les leaders du championnat hongrois, encore vainqueurs 1-3 (le Belge Philippe Rommens a joué tout le match) vendredi au MTK Budapest, pour convaincre le Board - comme Colin Coosemans pour le poste de gardien - qu'il n'est pas forcément nécessaire de dépenser des fortunes pour attirer un T1 étranger.
"Tout n’était pas parfait", a bien été obligé d'avouer honnêtement le coach ad-intérim, après le spectacle insipide offert par son équipe, qui aurait quand même gagné sans un raté magistral de Nilson Angulo dans le temps additionnel.
"S'il marque, cela change tout !"
"Je suis conscient qu'il y a encore énormément de boulot. Mais la seconde mi-temps doit nous servir de base. On a pris le match en mains, on a cherché les espaces entre les lignes, on n’a pas laissé jouer Charleroi. Il nous a juste manqué la qualité dans le dernier tiers du terrain. On avait pourtant assez de monde dans le rectangle adverse. Je ne suis pas d’accord avec les gens (lisez les commentateurs de DAZN). Il est en effet selon moi faux de prétendre qu'il n’y a pas assez de qualité dans cette équipe. Il y en a au contraire énormément. Mais c'est sûr qu'on peut, et qu'on doit faire beaucoup mieux que ce qu’on a montré !"
Hubert s'efforce - c'est son rôle - de rester positif.
"Les intentions étaient bonnes", fait-il remarquer, "et pas seulement les intentions. On s'est certes créé trop peu de réelles occasions et on n’a pas marqué, mais la dernière aurait dû suffire. Si Angulo la pousse dans le but, plutôt qu'à côté, cela change la donne."
Et maintenant ?
"Maintenant on doit faire notre autocritique.On a changé la façon de mettre le pressing et on avait d’autres idées en possession du ballon. Mais je n’ai eu qu’un entraînement où on a pu travailler l’aspect tactique. Il ne me reste pas non plus beaucoup de temps pour préparer le prochain match, si je suis toujours le T1 d'ici-là. Mon job c'est de reprendre le groupe jusqu’à la nomination d’un nouvel entraîneur, et c'est donc ce que je vais faire", conclut David Hubert.
Ce n'était peut-être finalement pas de la faute de Riemer !
Comme il le dit lui même, l'ex-Diable Rouge (2 caps) a encore du boulot s'il veut redonner au Sporting, le style qui en a fait sa réputation.
Mais aussi, voire surtout, le réconcilier avec le goût de la victoire qui ne lui a pas souri lors de ses quatre derniers matchs de championnat, dont trois à domicile (0-0 à l'Union, 2-2 contre Westerlo, 0-2 contre Genk et 0-0 contre Charleroi samedi).
Une attente qui exaspère les supporters, lesquels ne se sont pas privés de le faire savoir après le coup de sifflet final de Jasper Vergoote, en sifflant encore plus fort que lui.
Riemer a été chassé, les problèmes sont toujours là et s'ils persistent, on dira bientôt que finalement, ce n'était peut-être pas de sa faute.
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Ce que Hubert a pensé de son premier match. Encourageant ? (https://www.footnews.be/news/435030/ce-que-hubert-a-pense-de-son-premier-match-encourageant-).