Gérard Lopez, homme d'affaires luxembourgeois aux origines espagnoles, traîne une réputation inquiétante dans le monde du football. Plusieurs clubs sous sa gestion ont connu des effondrements spectaculaires.
Parmi les exemples les plus marquants, on peut citer le LOSC, les Girondins de Bordeaux et l’Excelsior Mouscron, trois clubs plongés dans des crises financières et sportives sous sa direction.
UN ENDETTEMENT MASSIF
L'Excelsior Mouscron a été l’une des premières victimes de Lopez, avec un écroulement total du club belge. Peu de temps après, il a rejoint Lille qui était dans de très bonnes conditions mais lors de son départ, le club français était dans une situation critique. Récemment, Bordeaux a été administrativement relégué en National 2, la quatrième division française, perdant ainsi son statut de club professionnel. Cette descente vertigineuse est qualifiée de véritable catastrophe pour un club aussi emblématique.
Ce n'est pourtant pas un cas isolé. Lopez a également été impliqué dans les grandes difficultés de l'écurie Renault en Formule 1 il y a une dizaine d’années. Le modèle de gestion de Lopez semble récurrent : un endettement massif qui finit par rattraper ses clubs.
SA DERNIÈRE VICTIME
Le dernier club en date à faire les frais de sa gestion est Boavista, au Portugal. Détenu à 66% par Lopez, le club est aujourd’hui criblé de dettes. Récemment, le tribunal de Porto a autorisé la société gérant le stade à récupérer les sept millions d'euros générés par les ventes estivales de joueurs pour couvrir les dettes. En plus de cela, Lopez n'aurait pas payé les salaires des joueurs à temps, provoquant une grève cet été.
Face à cette situation, l’UEFA a pris des mesures drastiques. Une enquête a été ouverte, entraînant une interdiction de recrutement pour Boavista. Pour rétablir une certaine stabilité financière, le club est contraint de vendre des joueurs afin de prioriser le paiement de ses dettes. Avec pas moins de 30 interdictions de recrutement prononcées, le club est en pleine tourmente.
En parallèle, le président de Boavista, Vitor Murta, a été suspendu pour six mois suite à des accusations de harcèlement sur une employée entre 2019 et 2022. Avec cette suspension et les difficultés financières qui s'accumulent, Boavista semble être une nouvelle victime de la gestion controversée de Gérard Lopez.