Comme nous vous l'annoncions plus tôt dans la journée, Vincent Mannaert ne se présentera pas au poste de directeur général de la fédération belge de football suite à des désaccords. Ce nouveau refus, ainsi que le départ de Franky Vercauteren en fin d'année, n'arrange pas l'Union belge de football.
Un conseil d’administration sous pression
Le Conseil d'administration, composé de dix membres, est en partie responsable de la crise actuelle à la tête de la Fédération. En décembre 2023, sous la direction de Pascale Van Damme (présidente), Wouter Vandenhaute (Pro League), Jorg Keldermans (Voetbal Vlaanderen) et Philippe Godin (amateurs wallons), le groupe de travail avait désigné Piet Vandendriessche comme nouveau directeur général, avec le soutien unanime du Conseil. Ancien cadre de Deloitte, il avait un CV solide et acceptait de prendre les rênes de la Fédération pour une rémunération modérée.
Moins de huit mois plus tard, les mêmes administrateurs décident que Vandendriessche n’est plus adapté à ce rôle. Bien que le Conseil d'administration ait officiellement pris la décision de le licencier à l'unanimité, il semblerait que la majorité des deux tiers requise ait été obtenue de justesse. Les représentants du football professionnel, insatisfaits du rythme de réorganisation de Vandendriessche, le trouvaient trop lent et peu décisif. Ils avaient également proposé Vincent Mannaert pour moderniser la structure sportive, mais face aux doutes concernant sa nomination, Mannaert a préféré retirer sa candidature.
Mannaert: un deuxième échec
Après le départ de Vandendriessche, tout portait à croire que Vincent Mannaert deviendrait le futur directeur général de la fédération. Néanmoins, une fois encore, le terrain n’est pas favorable à son arrivée. Certains membres du Conseil, en particulier les amateurs francophones, ne connaissaient pas bien Mannaert ni son travail à la tête du Club Bruges. D’autres évoquent encore ses problèmes liés à l'alcool et son implication dans l'affaire "Mains propres".
Quelle suite pour la Fédération ?
La Fédération se retrouve sans CEO. Via un cabinet de recrutement, la fédé lance une nouvelle recherche pour un directeur général. En interne, certaines candidatures ont déjà été soumises, et certains membres du conseil d'administration proposent de nommer un directeur général intérimaire pour assurer la continuité jusqu'à la fin de l'année, une solution déjà adoptée en 2023 avec Manu Leroy à la tête de l’organisation.