Kevin De Bruyne en a pris plein la gueule ! Il est accusé dans certains médias de ne pas avoir l'étoffe d'un capitaine, d'être tout juste bon a être un footballeur aux immenses qualités, mais à peu près nul pour tout le reste, en dehors des 90 minutes de la rencontre.
Mais dans le même temps ceux qui l'accusent de tous les maux, ne sont pas loin du plagiat dans leur analyse du bilan de santé peu réjouissant de l'équipe nationale.
On y retrouve en effet à peu près tout ce que KDB a déploré après la déroute de Lyon.
Les anciens également, Marc Degryse, Francky Van Der Elst et plein d'autres, lui sont rentrés dedans.
Dans d'autres pays, le signal d'alarme lancé par le capitaine qui ose taper du poing sur la table avant qu'il ne soit trop tard, aurait été très apprécié.
Mais pas en Belgique, où cela doit paraît-il "rester dans le vestiaire".
Même si pas grand monde, puisque ceux qui sont censés constituer la relève croient déjà tout savoir, n'y écouterait le vieux grognon qui prêche dans le désert.
En son temps pourtant, Degryse avait également fustigé ses équipiers, et dénoncé tout ce qui n'allait pas à Anderlecht.
Un coup de gueule qui avait d'ailleurs porté ses fruits, à l'époque...
Georges Leekens imprégné de la mentalité hollandaise
Mais De Bruyne n'est peut-être pas si seul que ça !
"Kevin a dit ce qu’il pensait, et je pense qu’il a eu raison de le faire car cela a le mérite de réveiller un peu tout le monde", déclare ainsi dans La Capitale (https://tinyurl.com/5y6u3hr3) Georges Leekens, 75 ans, ancien sélectionneur fédéral (1997-1999 et 2010-2012), mais aussi ex-coach pendant quelques mois de Roda Kerkrade, (2001-2002), où il a pu s'imprégner de la mentalité hollandaise.
C'est aussi lui qui avait offert sa première cap au futur capitaine belge le 11 août 2010 en Finlande (1-0). Il l'avait alors remplacé par Steven Defour à la mi-temps.
"Il n’a pas sa langue en poche", reconnaît Leekens. "Il lui arrivait même parfois de se fâcher aux entraînements. Mais il faut ce genre de joueurs au sein d’une équipe pour gagner au plus haut niveau. Kevin est un spécial, un gagneur, un leader..."
Non, il n'a pas été trop loin, au contraire, il a fait ce qu'il devait, juge "Long Couteau".
"Kevin est la vedette de l’équipe (108 sélections, 30 buts, ndlr)", dit-il.
"Et c’est lui qui couvre le plus de kilomètres sur le terrain. En sélection on a besoin de travailleurs, de garçons peut-être moins talentueux qui gagnent les duels, et de génies comme l’est Kevin. Tout le monde doit montrer qu’il mérite d’être convoqué chez les Diables, afficher de la détermination et accepter les critiques. À mon sens, le groupe doit être fier d’avoir un capitaine pareil".
"Tedesco doit aller le voir à Manchester"
"Après mon différend avec Eden Hazard (la fameuse affaire du hamburger en 2011, ndlr) je suis allé le voir à Lille", rappelle Leekens.
"Aujourd'hui Domenico Tedesco doit absolument aller trouver Kevin à Manchester, et mettre les choses au point avec son capitaine. Après le cas Courtois, on ne peut en aucun cas se permettre de perdre un nouveau joueur de ce niveau. Le prochain match est dans quatre semaines (le 10 octobre en Italie, puis le 14 contre la France, ndlr). Il n’y a pas de temps à perdre. La communication, c’est aussi une partie du boulot du sélectionneur..."
Faut-il trembler à l'idée qu'il pourrait dire stop ?
Réponse mitigée mais plutôt non, selon Leekens: "C’est vrai qu’il pourrait très bien dire ‘au revoir et merci’, afin de se concentrer sur son club. Mais il faut vraiment espérer qu’il continue en sélection car la Belgique a besoin d’un leader comme lui, et parce qu’il peut encore tellement apporter aux jeunes joueurs. Je ne vois pas pourquoi il devrait arrêter car il n’a jamais dit que la vérité… ", conclut-il.
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