Ce lundi soir à Lyon, c'est un Kevin De Bruyne remonté que l'on retrouvait à l'issue de la rencontre face à la France.
Le capitaine n'a pas raté ses coéquipiers, qu'il n'a pas hésité à critiquer ouvertement. Mais le joueur de Manchester City n'a pas non plus été tendre avec ceux qui l'ont interrogé. Ce n'est pas Gilles De Bilde qui dira le contraire.
Au four et au moulin
S'il n'a pas joué le meilleur match de sa carrière, il a en revanche été le meilleur Belge sur le terrain et aura participé à toutes les actions dangereuses. N'hésitant pas à faire un gros travail défensif, De Bruyne aura été particulièrement impliqué mais cela n'aura pas suffi pour faire la différence.
On aura cependant noté l'énervement du joueur dans les actions de pressing intense. Pas suivi par ses coéquipiers dans ces phases, il a montré de l'agacement.
"Je ne comprends pas"
De Bilde : "Je t'ai vu plusieurs fois marcher sur le terrain énervé. Est-ce lié au fait que les transitions manquaient de rythme ?"
De Bruyne : "Pfff, Gilles, sérieusement... Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Tu as été toi-même joueur. Tes questions ne sont pas bonnes d'un point de vue tactique. Je me demande ce que tu as vu pendant le match. Il ne s'agit pas d'une question de transition mais de personnes qui ne remplissent pas leurs fonctions."
De Bilde : "C'est pour ça que je pose la question. Peux-tu nous expliquer ce qui ne va pas ?"
De Bruyne : "Je ne peux pas le dire ici. Je l'ai déjà dit à l'équipe à la mi-temps. Je ne peux absolument pas le dire ici."
De Bilde : "Comment peut-on faire pour améliorer les choses ?"
De Bruyne : "Il faut s'améliorer à tous les points de vue, Gilles. Certaines choses ne sont pas acceptables."
De Bilde : "Mais tu ne peux pas faire de commentaires à ce sujet ici ?"
De Bruyne : "Non. J'ai fait ça quand j'avais 18 ans à Genk. J'ai 33 ans maintenant, je ne vais pas le refaire. C'est à toi de voir ce qu'il en est."