La vie de footballeur fait rêver beaucoup de jeunes qui espèrent en faire leur métier. Si la gloire et l'argent sont parfois au rendez-vous, l'autre côté du miroir n'est pas toujours celui qu'on imagine car on peut très vite redescendre de son nuage et la chute est parfois très rude. Un ancien Anderlechtois en fait l'amère expérience et joue actuellement le match le plus compliqué de sa vie.
Frédéric Peiremans a connu une ascension fulgurante dans les années 90 et compte d'ailleurs trois sélections chez les Diables. Révélé à Anderlecht, il est ensuite passé par Charleroi et Twente avant de connaitre la prestigieuse Liga en signant à La Real Sociedad. Malheureusement pour lui, il n'a jamais pu porter la vareuse du club espagnol puisqu'une blessure a mis fin prématurément à sa carrière alors qu'il n'avait que 28 ans. C'est à ce moment qu'a débuté sa descente aux enfers. "Je rentre chez moi, à Nivelles, et je sombre dans la dépression, sans m’en rendre compte. Je tourne en rond, je fréquente les bistros, les buvettes. Moi qui n’avais jamais bu, je commence, à 28 ans. Je sombre" a-t-il expliqué dans Le Soir.
"On m’offre ensuite un poste d’entraîneur chez les jeunes. Je reste quatre ans, j’ai notamment Januzaj dans mon équipe des U12 mais je deviens surtout le roi de le troisième mi-temps ! Après quatre ans, Anderlecht me remercie. Normal. Je trouve encore de l'embauche à Charleroi grâce à Didier Beugnies. Mais après un moment, il me dit que si mes entraînements sont excellents, mon comportement n’est pas acceptable. Je bois, je raconte n’importe quoi aux parents… Le problème, c’est que, contrairement à d’autres, avec 10 chopes, je suis complètement ivre. Et alors, je deviens « franc », et même agressif" a-t-il poursuivi.
En plus de ses échecs professionnels, son addiction le coupe également de son épouse, de ses enfants et du reste de sa famille. Il remonte cependant la pente depuis quelques mois. "Le début de tout c’est la prise de conscience, la remise en question. Concrètement, je prends chaque jour de l’Antabuse, ce fameux médicament qui vous rend malade si vous buvez. Un seul verre peut déclencher une crise d’épilepsie. Récemment, au resto, j’ai commandé un verre de Pisang sans alcool mais la serveuse s’est trompée… Après quelques minutes, je suis devenu tout blanc et j’ai sué à grosses gouttes. J’étais vraiment mal. Le seul danger, c’est que je décide un jour de ne pas prendre mon médicament. Mais ma motivation est énorme, tellement je me sens mieux. Et j’ai passé le cap des fêtes sans problème" a-t-il conclu.