Ancien joueur du club et ex-entraîneur des U23 Saint-Gillois, Sébastien Pocognoli, 37 ans, faisait peine à voir mardi soir après la défaite, 0-1, de l'Union Saint-Gilloise contre le Slavia Prague, au troisième tour préliminaire retour (3-1à l'aller) de la Ligue des Champions.
"Oui, je sais, une belle campagne en Europa League nous ouvre maintenant les bras", se consolait-il, "mais la Ligue des Champions, tout le monde en rêve, et ce Slavia n'était pas un adversaire inabordable. On avait d'ailleurs la mainmise sur le ballon, mais cela ne suffit pas pour gagner un match. Il faut être plus percutant, se créer des occasions. Ce qui n'est pas évident quand on doit produire autant d'efforts, rien que pour avoir la balle..."
"L’élimination me laisse un goût de trop peu", conclut Poco. "Le seul point positif c’est qu'on ne jouera pas en Europe la semaine prochaine, et que ça nous laisse plus de temps pour nous entraîner et effectuer du travail spécifique."
Une victoire contre Charleroi vendredi soir (20h45) est à la fois obligatoire et très incertaine.
L'adversaire est en principe cette fois encore bien plus "abordable" et pourtant, qui oserait parier son treizième mois sur un succès unioniste ?
C'est peut-être aussi pour ça que "Poco" faisait autant la tête mardi soir.
La sienne risque d'être en jeu si les prochains résultats en Jupiler Pro League ne répondent pas aux attentes alors qu'en voyant cette équipe jouer, et en imaginant qu'elle va peut-être encore perdre l'un ou l'autre de ses meilleurs joueurs - Koki Machida a crevé l'écran contre le Slavia - sans parler des blessés et des bannis, on ne l'imagine pas alignant subitement les victoires.
Tout le monde n'a pas la réussite d'Anderlecht, qui risque d'ailleurs de ne pas être éternelle.
Après il ne faut pas non plus donner du crédit à ces supporters qui traitent certains joueurs de "nuls" et font des prévisions d'un noir pessimisme.
Déjà parce que si Mohammed Fuseini confirme ce qu'il a laissé entrevoir avant sa stupide et impardonnable exclusion à Prague, et que Kevin Rodriguez continue de se rapprocher à chaque match de son top niveau, ces deux là pourraient faire très mal aux défenses adverses.
Et si l'on analyse le reste du noyau, force est de constater que l'entraîneur doit pouvoir en tirer un rendement au minimum satisfaisant.
Pourquoi Blessin est-il parti ?
Même si l'on peut se demander si son prédécesseur Alexander Blessin est uniquement parti pour les raisons qu'il a invoquées.
À quoi servirait-il en effet de disputer la Ligue des Champions sans être en mesure d'y aligner une équipe au moins aussi forte que celle ayant gagné le droit d'y prendre part ?
Le sort du Lierse (1 point sur 18 dans le Groupe F en 1997, ou de Genk (1 point sur 18 dans le Groupe E en 2019) après des exodes massifs n'est pas forcément enviable.
On ajoutera que le mercato "entrant" n'est pas nécessairement terminé (l'Union ferait partie des clubs intéressés par Livano Comenencia, un milieu de terrain de la Juventus formé au PSV Eindhoven).
Lapoussin + Amani: 9 millions dans le noyau B
Enfin Footnews se perrmettra de soulever un dernier point délicat: l'Union, qui n'est pas, et ne sera jamais Manchester City, peut-elle se permettre de payer deux joueurs comme Loïc Lapoussin et Lazare Amani, dont le cas est un peu différent, sans jamais les utiliser, pour une question de mentalité, paraît-il.
Ne vaudrait-il pas mieux les vendre pour un bon prix, et réinvestir cet argent dans l'achat d'autres joueurs, ou les remettre à la disposition de l'équipe auxquels ils pourraient être fort utiles, surtout Lapoussin, qu'on a vu très souriant mardi au Lotto Park.
D'autant que ce ce n'est pas dans le noyau B que leur valeur (Lapoussin, 4 millions d'euros , Amani, 5 millions) va augmenter...
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