L'ex-international argentin Angel Di Maria (36 ans, 145 sélections, 31 buts) a annoncé mardi qu'il renonçait à finir sa carrière dans sa ville natale de Rosario, écoeuré par les menaces répétées des narcotrafiquants qui contrôlent la ville, dont sa famille et lui ont été la cible.
Di Maria a été la cible de plusieurs menaces depuis que les négociations avec Rosario Central ont été rendues publiques.
"Il y a eu cette boîte jetée devant l'agence immobilière de ma soeur: une tête de cochon avec une balle dans le front et un mot disant que si je revenais à Central (le club de Rosario, NDLR), la prochaine tête serait celle de ma fille Pia", a déclaré Di Maria dans une interview au média Rosario 3 (https://tinyurl.com/57m7tx8b) publiée mardi.
"L'affaire n'avait jusqu'ici pas été révélée parce que ma soeur et mon beau-frère ont eu peur et n'ont pas déposé plainte", a-t-il ajouté.
L'attaquant champion du monde avec la sélection argentine au Qatar en 2022, et d'Amérique du Sud en 2024 aux Etats-Unis, passé par le Real Madrid, Manchester United, la Juventus ou le Paris Saint-Germain, avait exprimé à plusieurs reprises son désir de finir sa carrière dans le club de ses débuts.
"Je me sens mal de ne pas pouvoir réaliser ce rêve"
"Mon rêve a toujours été de revenir jouer pour Central et de prendre ma retraite sous ce maillot", a dit "El Flaco", en fin de contrat avec Benfica, où avait démarré sa carrière européenne en 2007, soulignant que sa famille partageait ce désir.
"Là, c’était vraiment le moment idéal, juste après avoir dit au revoir à la sélection, mais ça n’a pas été possible. Parfois, tout semble beau, mais des choses comme celles qui me sont arrivées à moi et à ma famille se passent. Je me sens mal de ne pas pouvoir réaliser ce rêve, mais les menaces ont été plus fortes, ma décision est basée sur la tranquillité et le bonheur de ma famille", a-t-il déclaré.
"Ma priorité, c'est la famille",
"Ma femme avait tout préparé, la maison était prête, le déménagement aussi, les filles étaient inscrites à l’école. Mais j'ai pris ma décision le 25 mars après la première menace. Et en mai j'ai dit à Gonzalo Belloso (le président de Rosario Central, ndlr) que je n’allais pas revenir. Parce que je n’allais pas pouvoir être tranquille en sachant qu’à tout moment quelque chose pouvait se passer. Pour beaucoup de gens, Rosario Central est la priorité, mais moi, ma priorité, c'est la famille", a conclu Di Maria, répondant aux fans déçus de ne pas le voir revenir.
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