Il se passe décidément toujours quelque chose au Standard ! Après la saisie conservatoire des actions du club ordonnée en mai dernier au bénéfice de Bruno Venanzi, auquel 777 Partners doit encore trois millions d'euros de la seconde tranche du rachat du club, on a donc appris mercredi que tribunal de première instance de Liège a ordonné celle du stade du Standard de Liège à titre conservatoire.
Une info révélée en exclusivité dans La Meuse de ce jeudi (https://tinyurl.com/4e4ywz25) par Laurence Wauters.
Ces droits immobiliers détenus par la SRL Immobilière du Standard de Liège sont conservés au bénéfice des architectes du nouveau stade, qui n'ont pas été payés.
La SRL Assar BE architects avait signé, en 2017, un contrat pour la rénovation et l'extension du stade ainsi que l'intégration d'activités de commerces et loisirs sur les lieux.
C'est ce cabinet d'architectes qui avait en son temps construit l'académie Robert Louis-Dreyfus
Au moment du rachat du Standard de Liège par 777 Partners, ce projet de nouveau stade avait été repris par l'Immobilière du Standard, qui avait signé, à la fin 2020, un nouveau contrat avec les architectes.
Mais tout a été mis en suspens en 2022, l'Immobilière du Standard invoquant un financement du projet insuffisamment assuré.
Sommé de payer, après avoir traîné plusieurs mois, 777 Partners a contesté en avril 2023 les prestations des architectes, qui s'élèvent incontestablement à de 3,2 millions d'euros pour les avocats du cabinet Assar. Ceux-ci ont alors cité, fin 2023, la SRL Immobilière du Standard de Liège devant le tribunal de l'entreprise où l'affaire est actuellement pendante.
C'est quoi, une saisie conservatoire ?
Une saisie conservatoire, c'est une garantie pour le débiteur, que ce qui lui est dû ne va pas disparaître: les biens restent à disposition du propriétaire, mais il ne peut les céder ou les transformer sans l'aval de celui vis-à-vis duquel il reste endetté.
Pour qu'une saisie conservatoire puisse être ordonnée, il faut un risque de célérité, c'est-à-dire que le débiteur puisse devenir insolvable, ou risque d'organiser son insolvabilité.
Le tribunal de première instance de Liège a estimé que la requérante justifiait à suffisance ses droits de créance, et que le cas "paraît requérir célérité".
Bruno Venanzi et 777 opposés à cette saisie
Il a dès lors ordonné une saisie conservatoire du stade, des terrains et des installations environnante de la rue de la Centrale, soit 20 biens immobiliers au total.
Voilà qui vient encore compliquer, s'il le fallait, un éventuel rachat du club, qui devrait faire opposition car le montant réclamé en justice par Assar est contesté par Bruno Venanzi et 777.
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