Les Diables Rouges sont pour l'instant décevants au Championnat d'Europe. La Belgique affronte la France lundi et devra y faire un grand match pour éviter de devoir quitter l'Allemagne par la petite porte. Elle devra se comporter comme une grande équipe sur et en dehors du terrain.
Sur le terrain, la Belgique a réalisé deux mauvais matches et un bon. Contre la Slovaquie, elle a été tout simplement médiocre, malgré les occasions. Les Diables Rouges ont bien joué contre la Roumanie et faiblement contre l'Ukraine. L'objectif était de se qualifier pour le tour suivant et il a été atteint, mais c'est tout. 4 sur 9 dans le groupe le plus faible de l'Euro, c'est en dessous de la norme.
Critiques à l'égard des Diables Rouges
Les Belges sont donc logiquement critiqués. Personne, des supporters aux médias, ne s'attendait à ce que la Belgique devienne championne d'Europe. Personne n'a mis cette pression sur eux, ce qui est logique. Cette équipe n'a pas les bonnes armes pour cela, mais il faut attendre plus des talents disponibles. Des joueurs comme Romelu Lukaku, Jérémy Doku, Leandro Trossard et Kevin De Bruyne jouent dans des top clubs européens.D'autres, comme Amadou Onana et Johan Bakayoko, sont apparemment (selon les rumeurs) en passe d'y parvenir. Il faut donc que le niveau soit plus élevé.
Thomas Meunier estime que les journalistes et les analystes doivent créer une meilleure atmosphère. "Les commentaires de certains analystes n'aident pas. Il faut parler de ce que disent certains analystes et commentateurs. Ils contribuent à déterminer si les supporters sont derrière l'équipe. Il n'est pas dans l'intérêt général de créer des tensions. Je crois en L'Union fait la Force. Nous aurons toujours besoin des supporters", a-t-il déclaré.
Les médias doivent rapporter, analyser et informer de manière neutre. C'est la raison d'être de la presse. Il existe d'autres canaux pour "promouvoir" les Diables Rouges. Si c'est mauvais, il faut le dire. Quand c'est bon, il faut le dire. C'est ce qui s'est passé avant le Championnat d'Europe. Il n'y avait que du positivisme, même si nous pensions aussi que c'était excessif". Nous avons dit avant l'Euro que la Belgique se relâchait trop souvent face à de bonnes équipes, comme cela a été prouvé contre l'Autriche (deux fois) et la première mi-temps à Bruxelles contre la Suède. Les résultats masquaient beaucoup de choses et les médias devraient être capables de voir à travers cela. Cela n'a pas toujours été le cas.
Toutes les nouvelles étaient bonnes, l'atmosphère était donc très positive pour le Championnat d'Europe. Il incombait aux Diables Rouges eux-mêmes de maintenir cette bonne ambiance et, en cela, ils ont failli à leur tâche en raison de leurs performances médiocres. Les Diables Rouges doivent apprendre à mieux gérer les critiques, ce à quoi ils ont rarement été habitués avec l'équipe nationale. Avec l'équipe en place, ils doivent tout simplement être capables de faire mieux.
Tedesco nerveux
Domenico Tedesco est lui aussi manifestement nerveux. Sa communication est confuse. Le sélectionneur national ne laisse pas une impression inoubliable pour l'instant. Le directeur technique Frank Vercauteren s'est adressé aux médias. Il a fait une citation étonnante : "Chacun a son propre style de communication. Le fait qu'il ne soit pas là pour une interview aujourd'hui est aussi une question de personnalité. Il a le droit de penser qu'il y a d'autres priorités. Nous sommes dans un monde de libre arbitre", a-t-il déclaré à Sporza. Tedesco n'était pas disponible pour les médias, c'était son choix.
Ce n'est pas un bon signe. Un entraîneur doit faire face à la presse dans les "moments de crise". Tedesco est un jeune entraîneur qui a encore beaucoup à apprendre. Les Diables Rouges doivent rester debout lundi. Un coup d'éclat avec la qualification ou un match très fort avec des résultats moindres est la seule chose qui peut garantir que les critiques n'éclateront pas complètement.