Dans le groupe de Domenico Tedesco pour l'Euro, il n'y a pas de surprise comme Adnan Januzaj avec Marc Wilmots.
En revanche, il y a quelques jeunes joueurs qui pourraient exploser sur la scène internationale. C'est ce qu'il s'est passé avec Enzo Scifo le 13 juin 1984. Ce jour-là, le Louviérois passa de grand espoir à vedette internationale.
"Touché par la grâce"
Contre la Yougoslavie au stade Bollaert de Lens, Scifo est le plus jeune joueur à participer à une phase finale d'un grand tournoi. Et c'est lui qui tire un corner parfait pour permettre à Grün de fixer le score à 2-0. Au-delà de cet assist, Scifo aura régalé durant toute la rencontre.
"Tel Lazare surgissant de son tombeau, notre onze clamait sa guérison à l’Europe entière, subjuguée par la prestation somptueuse d’Enzo Scifo. Le peuple belge reconnaît en lui le Messie capable de lui réouvrir le chemin de la paix sportive", écrira quelques années plus tard Lucien Gallinella, journaliste de la Nouvelle Gazette, au moment d'écrire la biographie du joueur.
"Comme touché par la grâce, Enzo a distillé contre la Yougoslavie sa magie, déversé son génie, éludé toutes les embûches et ridiculisé ses adversaires. Il a le fond, la forme, la sérénité, l’habileté, la force tranquille, la pureté", ajoutera le journaliste.
Scifo symbole de paix sportive après la suspension des joueurs du Standard en raison de l'affaire du match contre Waterschei. Reste à voir si un autre Messie surgira en Allemagne, apaisant les polémiques, notamment avec Courtois.