Pendant longtemps, le nom de Roland Duchâtelet a été associé au monde du football. S'il a désormais fait un pas de côté, parfois contraint et forcé, il continue de suivre ce qu'il se passe dans le monde du ballon rond.
Et notamment au Standard, club dont il a été le propriétaire et qui connait une situation particulièrement compliquée pour ne pas dire catastrophique. Un club où Bruno Venanzi serait prêt à faire son retour. Mais selon Duchâtelet, un investisseur étranger est inévitable, surtout à long terme.
"Un riche investisseur étranger"
"L'ironie est que s'il y avait un impôt sur la fortune, comme le proposent Vooruit, Groen (version flamande d'Ecolo) et le PVDA (version flamande du PTB), en plus des impôts déjà très élevés que les entrepreneurs doivent déjà payer, il n'y aurait plus d'investisseurs belges", dit-il à Het Laatste Nieuws.
"De nombreux autres pays ont déjà introduit de tels impôts supplémentaires sur le patrimoine. Au bout de cinq ans environ, les responsables politiques de ces pays ont constaté que leurs citoyens fortunés avaient déménagé dans un autre pays, ce qui s'est traduit par une diminution des recettes fiscales au lieu d'une augmentation. Il y a donc fort à parier que les actionnaires belges des clubs professionnels appartiennent désormais au passé", poursuit Duchâtelet.
Avant de préciser sa vision du football : "Le football belge est également devenu important pour l'économie belge au cours des 50 dernières années et le Standard peut rester l'un des clubs qui y contribue le plus. L'économie mondiale est renforcée par l'intelligence artificielle dans sa transformation d'une économie de travail en une économie de bien-être. C'était déjà le cas autrefois dans le monde. À Rome, les esclaves étaient la main-d'œuvre gratuite que les ordinateurs et les robots sont aujourd'hui. Du pain et des jeux : voilà l'avenir de l'économie mondiale."
Et Duchâteet de conclure sur un constat inéluctable pour le Standard : "Le football et d'autres jeux deviendront donc encore plus importants qu'ils ne le sont déjà aujourd'hui. Vous voulez vivre ces événements dans la vie réelle, en direct. D'un point de vue économique, le football représente 50 % du marché du sport. Pourquoi croyez-vous que tant de riches étrangers achètent des clubs de football partout ? La réponse à la question est donc : le Standard sera racheté par un riche investisseur étranger. Si ce n'est pas maintenant, ce sera plus tard."