Au Standard, la situation du club pose beaucoup de questions actuellement. C'est le cas aussi pour ceux qui ont quitté le club.
C'est le cas de Renaud Emond, qui a quitté Sclessin en janvier alors qu'il lui restait six mois de contrat en bord de Meuse. "Je reste avant tout un supporter du Standard et forcément, la situation actuelle, sportive et financière, du club me chagrine. J’aime ce club, tout le monde le sait, et j’espère pour ses supporters qu’il va retrouver son rang", explique l'attaquant à la RTBF.
Pour le foot ou le business ?
"Mais c'est vrai que le Standard manque surtout de stabilité. Les nouveaux investisseurs arrivent avec leur mentalité américaine, de nouvelles personnes imposent leur vision. Les coaches changent, il faut chaque fois tout reconstruire, des joueurs arrivent en prêt", ajoute Emond.
Un joueur qui ne sait pas exactement où le mal se situe, même s'il évoque des pistes : "On me demande souvent ce qui cloche au Standard… et franchement, je ne sais pas quoi répondre. Je n’étais pas dans les bureaux… mais nous joueurs, on se posait aussi des questions. On ne sait pas qui décide quoi et comment, quel est le futur, etc."
Et Emond de confirmer les doutes au sujet de 777 : "Si 777 est là pour le business plus que pour le foot ? Je ne sais pas, il faut leur poser la question… Mais il faut dire aussi que les gens de 777, je ne les ai moi-même jamais vus, alors… Quand j’étais au Standard, les salaires étaient déjà versés avec retard mais l’argent finissait toujours par arriver, ce qui reste le principal. Je sais bien que quand on est footballeur, on gagne plutôt bien notre vie mais pour certains joueurs, c’était plus difficile car ils devaient aider leur famille. Donc ils venaient nous trouver, nous les leaders, pour nous demander d’intervenir auprès de la Direction."