À Charleroi, l'époque où le Mambourg se remplissait pour voir le club lutter en haut de tableau est révolue.
Une époque où Mehdi Bayat avait fait le choix de faire confiance à Karim Belhocine. Un coach qui a amené le Sporting vers les playoffs 1, que les Zèbres ne disputeront finalement pas en raison du Covid.
"Des gens ont pleuré à mon départ"
"Footballistiquement, le Covid m’a tué à deux reprises. À Charleroi et à Courtrai lors de mon deuxième passage. On ne sait pas jusqu’où on aurait pu aller dans ces playoffs 1. On a quand même réussi à remotiver les joueurs qui ont fait un 18 sur 18 historique avant de s’écrouler", explique Belhocine à la Dernière Heure.
La saison suivante, Charleroi va disputer les barrages de l'Europa League mais va être éliminé contre le Lech Poznan. "Nous ne sommes jamais parvenus à digérer cette déception. À part Gillet, aucun de mes joueurs n’avait disputé une compétition européenne. C’était la chance de leur vie. On touche le poteau et quand Kaveh (Rezaei) rate le péno, je sens que ça sera difficile de les relever pour la saison même si on a tous essayé", déclare Belhocine à ce sujet.
Un coach qui sera remercié le 20 avril après avoir fini avec une treizième place sur dix-huit. "Après le 18 sur 18, j’avais dit à Mehdi de faire quelque chose sinon, on rencontrerait des problèmes. Il m’a pris pour un fou alors que tout le monde parlait du titre. La surexposition médiatique n’a pas fait que du bien à certains. Et il aurait fallu vendre des éléments qui n’avaient plus la tête à Charleroi. En hiver, les renforts ne correspondaient pas au vestiaire de Charleroi", explique Belhocine.
Avant de conclure : "Avec Mehdi, on s’est séparé d’un commun accord car ce n’était plus tenable sportivement. Humainement, des gens au club ont pleuré à mon départ."