Au Standard, au-delà de résultats qui ne correspondent pas aux attentes, on sait que la situation financière du club n'est pas bonne.
Le club attendra donc avec un certain stress le verdict de la commission des licences, qui attribuera ou non le précieux sésame pour la saison prochaine le 24 avril. Cette fois-ci, les Rouches devraient obtenir leur licence en première instance malgré les mauvais chiffres.
Plus grave qu'on ne le pensait
C'est d'ailleurs ce qui inquiète. Car on ne se dirige pas vers un changement positif dans la gestion de certains dossiers. Notamment celui des transferts et de la masse salariale. Alors que le club génère un chiffre d'affaires de 23 millions d'euros, la masse salariale est elle de 30 millions d'euros.
Et souvent, les salaires importants ne sont pas justifiés par des prestations sportives en conséquence. C'est notamment vrai pour Perica, dont le salaire net est de 45.000 euros par mois alors que sa valeur a baissé de 400.000 euros depuis son arrivée, comme le note la RTBF.
Et que dire de Moussa Djenepo, pour qui le Standard a dépensé 3,5 millions d'euros malgré les réticences du staff médical. Au total, le Malien pourrait coûter 7 millions d'euros s'il va au bout de son contrat, avec les résultats que l'on connait.
Plus généralement, la politique de transferts interroge avec des joueurs qui vont partir librement quand le club a besoin de faire rentrer de l'argent. Le duo Bokadi - Laifis a une valeur estimée à 4 millions d'euros - 10% de la valeur totale du groupe - mais partira sans rien rapporter.
Raskin, Amallah, Cimirot et Dussenne valaient à eux quatre 15 millions d'euros mais n'en auront rapporté que 3. La situation est donc plus grave que l'on ne l'imaginait et un changement radical de politique de gestion du club sera nécessaire.
D'autant que le mois d'avril sera celui du remboursement d'une autre tranche à Bruno Venanzi. Si le club ne s'acquitte pas de la somme attendue, les choses se passeront alors devant les tribunaux.