Après avoir prouvé toute sa puissance et l'influence de ses lobbies en faisant annuler par la Cour Belge d'arbitrage pour le Sport (CBAS) la décision des instances de la fédération de faire rejouer le match contre Genk, qui semblait pourtant couler de source aux yeux de ceux ayant compris le fond du problème, Anderlecht va-t-il repartir en guerre contre une autre sentence du Comité Disciplinaire ?
Parce que si, désormais, rendre la balle à l'équipe fautive au lieu de faire retirer un penalty a son encontre, ne devrait donc plus poser problème, pourquoi ne pas poursuivre sur la lancée en écartant à l'avenir, la menace et les conséquences inévitables d'une condamnation antérieure avec sursis.
Autrement dit après avoir déjà fortement douté que le match contre Genk serait au final effectivement rejoué, on se demande à présent si les mauves entameront bien comme prévu les Champions Playoffs par un huis clos, dans leur stade du Lotto Park.
C'est en tout cas ce qui a été décidé à leur encontre, et également aux dépens du Standard, vendredi (avec en outre une condamnation plus inattendue de trois matchs à huis clos partiel avec sursis jusqu'au 17 mars 2025).
Les deux clubs, dont on attend à présent la décision de faire ou non appel, sont condamnés à cause des incidents ayant émaillé leur huitième de finale de la Coupe de Belgique le 7 décembre dernier ( la partie avait été interrompue durant une quinzaine de minutes à la 85e par l'arbitre Bram Van Driessche, à cause du comportement des supporters.).
Mais pas seulement.
Anderlecht s'est tiré une balle dans le pied, mais tentera-t-il de la faire extraire ?
Ils ont en effet logiquement vu tomber le sursis qui leur avait permis d'échapper provisoirement à cette sanction après les incidents survenus lors d'un précédent clasico, définitivement arrêté à la 56e minute, déjà par Bram Van Driessche, le 23 octobre 2022 à Sclessin.
C'est surtout pour Anderlecht que ce huis clos tombe à un bien mauvais, sinon le pire.
On rappellera cependant que tout comme le Standard, il avait demandé un délai pour rendre ses conclusions dans cette affaire, ce qui avait été accepté, avec pour conséquence que le dossier a finalement été traité un bon mois plus tard qu'initialement prévu .
D'où le handicap auquel Anderlecht va maintenant en principe devoir faire face à l’entame des Champions Playoffs.
Bref il s'est tiré une balle dans le pied, avec toutefois sept jours devant lui pour décider de tenter de la faire extraire de la même façon qu'il a écrasé Genk dans l'affaire du Penaltygate.
De là à imaginer qu'il va obtenir le report du huis clos au premier match amical de la saison prochaine contre Grimbergen ou le SK Londerzeel, il y a de la marge...
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Un match à huis clos pour Anderlecht et le Standard (https://www.footnews.be/news/410682/un-match-a-huis-clos-pour-anderlecht-et-le-standard).