Yoann Court, 34 ans, un ancien - brillant - joueur du Stade Malherbe Caen, en Ligue 2 française, a été suspendu en novembre dernier pour paris sportifs illicites, avant de voir son club résilier son contrat cet hiver.
Cette addiction l’a entraîné dans un tourbillon de dettes à hauteur de 40.000 euros, un enfer dont il peine encore à se libérer malgré ses efforts.
Il doit notamment 8.000 euros à une femme qui lui avait prêté de l'argent pour ses paris sportifs auxquels il était devenu accro.
Yoann Court s'était engagé, via une reconnaissance de dettes à rendre cet argent au plus tard le 6 novembre dernier, ce qu'il n'a toujours pas fait.
Son cas édifiant serait toutefois loin d'être unique dans le monde du football professionnel français.
Une récente enquête menée par le journal L’Equipe a ainsi révélé des pratiques insoupçonnées, allant jusqu’à des paris effectués pendant les matchs, parfois même dans les vestiaires eux-mêmes, voire aux toilettes pendant la mi-temps.
Malgré les règles strictes édictées par la Ligue de Football Professionnel (LFP), certains parviennent ainsi encore à contourner les contrôles et à s’adonner à cette activité qui leur et en principe interdite pour d'évidentes raisons d'éthique et d'intégrité eu jeu.
L’enquête révèle également les failles du système de surveillance mis en place par les autorités du football.
Si la LFP exige des sites de paris sportifs qu’ils vérifient la présence éventuelle de joueurs, entraîneurs et dirigeants dans leurs fichiers, de nombreux cas passent inaperçus.
Les joueurs font en effet appel à des tiers pour placer leurs paris, utilisent de l’argent liquide et échappent ainsi aux radars de la Ligue.
Les autorités du football et les instances gouvernementales doivent prendre des mesures drastiques pour combattre ce fléau.
Mais lesquelles ?
Des sanctions sévères à l’encontre des contrevenants pour protéger l’intégrité du jeu et préserver la santé mentale des joueurs, certes, mais cela ne va pas résoudre les problème.
"Je vais lui rendre l'argent, je l'ai promis !"
Mais revenons au cas concret de Yoann Court, 34 ans, évoqué en sa présence ce vendredi matin dans "Ça peut vous arriver", une émission présentée par Julien Courbet (qui ne l'a pas raté), traitant des arnaques et des différends entre plusieurs personnes.
L'ancien Caennais (84 matches, 7 buts, 16 assists) qui a aussi entre autres évolué à Troyes (92 matches, 6 buts, 4 assists) à Sedan (82 matches, 12 buts, 7 assists) et au Stade Brestois (52 matches, 10 buts, 14 assists) n'a pas nié, et a expliqué avoir réussi à arrêter les paris sportifs.
Il a également déclaré : "Je vais lui rendre l'argent, je l'ai promis. Mais pour l'instant, je n'ai pas les fonds. J'attends de retrouver un projet pour lui rendre. [...] J'ai eu des problèmes là où j'habitais, avec des menaces et beaucoup de pression. J'ai subi les menaces..."
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