Au Standard, la direction a tenté de profiter du marché des transferts hivernal pour faire changer les choses mais force est de constater que le résultat n'est pas au rendez-vous.
"Le groupe manque de joueurs qui ont l’esprit Standard. C’est un peu le reflet du foot professionnel actuel où les joueurs ne sont plus attachés à leur club et s’en vont parfois après 6 mois. J’en vois qui se battent comme Kanga. L’esprit Standard dans ce noyau, je ne vois qu’Arnaud Bodart", confie Christian Piot à Sudinfo.
Pas les bons joueurs
"Attention, je n’en veux pas aux jeunes mais, après les avoir lancés, il faut leur donner la possibilité de continuer à progresser et de développer cet esprit. J’aime bien par exemple Price mais il doit être mieux encadré. Ce manque d’expérience explique pourquoi tu as parfois pu flamber contre les gros et pas contre les petits. Le fond de jeu reste un gros problème et c’est toujours trop facile d’en vouloir au coach. J’ai confiance en Ivan Leko", ajoute l'ancien portier.
"Cette irrégularité dans les résultats s’explique par le manque d’expérience. C’est une dérive du foot actuel : on réfléchit trop à l’âge d’un joueur en misant sur les possibles plus-values. Le business est important mais il faut veiller à l’équilibre", explique pour sa part Marcos Camozzato.
Pour Axel Lawarée comme pour Christian Piot, le souci c'est qu'il n'y a pas de joueurs qui correspondent à l'esprit liégeois : "Pourquoi le Standard a-t-il changé de coach ? À ce moment-ci de la saison, tu ne sais plus changer les joueurs… et tu n’en as plus les moyens. Dès lors, on cherche un électrochoc pour provoquer quelque chose. Tu espères que le coach agisse différemment, qu’il tape sur la tête des joueurs pour augmenter le rendement… Dans le noyau, où sont les joueurs d‘expérience ? Tu as des jeunes mais pas d’équipe. Les joueurs que tu as fait venir n’apportent pas ce plus, on peut clairement dire qu’ils ne sont pas taillés pour le Standard et on doit aussi se poser la question de la position du Standard dans la galaxie 777."
"Le Standard a la sixième masse salariale de D1 mais où est le résultat sur le terrain ? Pourquoi n’est-il pas capable de faire comme l’Union ou Genk qui savent aller dénicher les joueurs capables de rebondir en Belgique ? Tu vas chercher des étrangers de seconde zone qui ne sont pas meilleurs que tes jeunes", note Alain Bettagno.
"Bien sûr, c’est utopique de croire que tu peux avoir des résultats uniquement avec des jeunes que tu as formés. On change de coach comme de chemise. On a besoin de gens qui mouillent le maillot. Il vaut mieux parfois sept travailleurs qui se donnent à fond que sept artistes qui retirent le pied. Tu as besoin de gars comme un Alderweireld à l’Antwerp, le vécu est important pour remettre une équipe sur les bons rails", ajoute-t-il.
Et Bettagno de conclure : "Être un ancien du club ne suffit pas non plus. Je reste sur ma faim concernant Vanheusden qu’on 'vend' comme une star internationale mais il n’a jamais joué plus d’une demi-saison à un bon niveau pour différentes raisons. mais qu’a-t-il pu prouver jusqu’ici ?"