La justice enquête sur la gestion financière des Francs Borains, suite à des suspicions de faux et usage de faux dans leurs comptes.
Le président des Francs-Borains (et accessoirement du MR !) Georges-Louis Bouchez, actuellement en pleine campagne électorale, a été auditionné en tant que témoin par la police, et donc pas comme suspect, dans le cadre d'un litige entre Osvaldo Di Loreto, un entrepreneur de la région spécialisé dans la réparation à chaud de fours industriels, et le club, auquel il réclame 200.000 euros.
Une somme prêtée selon lui aux Francs-Borains, qui considèrent pour leur part cet argent comme sa part de sponsoring.
Osvaldo Di Loreto, président du RFB il y a un quart de siècle (de 1997 à 2000), y était revenu dans la foulée de GLB en 2020 avec les fonctions de président de l’école des jeunes, et de vice-président du conseil d’administration.
Mais il a démissionné de son poste d’administrateur en janvier 2021.
Il prétend "avoir été berné par des personnes aux comportements inappropriés qui travaillent sous la responsabilité du président Georges-Louis Bouchez", dans une déclaration à la RTBF (https://tinyurl.com/35f6ncdt).
Toujours est-il que le parquet de Mons s'efforce depuis plusieurs mois de tirer cette affaire au clair.
Pour découvrir quoi ?
Notamment que pour obtenir sa licence afin d’évoluer en Nationale 1, le RFB a tout d’abord remis à la fédération un bilan comptable où le nom de l'entrepreneur était cité en regard d'une somme de 110.000 euros.
Mais que dans les comptes déposés au greffe du tribunal de l’entreprise, son nom avait disparu.
Soupçon de faux, d’association de malfaiteurs et d’abus de confiance à l'insu de GLB
Cette différence a fait naître un soupçon de faux. Les préventions d’association de malfaiteurs et d’abus de confiance sont également étudiées.
Entendu durant toute une journée à la fin du mois d’octobre 2023 dans le cadre de ses fonctions footballistiques, le président du Mouvement réformateur aurait été amené à signer, à son insu, le bilan comptable en question destiné au tribunal de l’entreprise, selon la RTBF.
L'issue de l'enquête pourrait potentiellement affecter la manière dont les 110.000 euros attribués à Osvaldo Di Loreto seront finalement considérés. Cette somme est actuellement mentionnée dans la ligne "sponsoring" des comptes du club.
Cependant, si l'enquête conclut que ces fonds doivent être remboursés à Di Loreto, le Royal Francs Borains se retrouverait avec une nouvelle dette.
Ce qui serait problématique pour un club déjà en recherche de financements pour maintenir ses activités, notamment depuis son accession au deuxième niveau du football belge.